Censure

Législatives : Le compte à rebours a commencé à la Cour Suprême pour l’examen des contentieux électoraux

La date limite de dépôt des recours auprès de la Cour Suprême a expiré lundi, et le compte à rebours a aussitôt commencé pour l’examen des résultats provisoires diffusés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en vue de trancher les contentieux électoraux émanant du scrutin du 28 septembre dernier.

Les partis politiques n’ont, de façon générale, déposé leurs réclamations auprès de la Cour Suprême que le dernier jour du délai de dépôt, a-t-on constaté sur place.

Et du côté de la mouvance présidentielle, et du côté de l’opposition, c’est le lundi que les dossiers concoctés dans le cadre de ces requêtes ont été portés auprès du greffe de l’institution, chargée de juger de la validité ou non des résultats électoraux.

Pour ce qui est du contenu de ces réclamations, au niveau du RPG-arc-en-ciel, elles visent les résultats provisoires de trois circonscriptions électorales de la capitale, notamment au niveau de Kaloum, Matam et Matoto, où le parti au pouvoir émet des réserves sur la transparence du décompte au niveau des résultats à l’uninominal, à en croire Marie K. Guilavogui, directrice de campagne du parti.

Dans ces communes citées plus haut, le RPG-arc-en-ciel ne l’a remporté qu’au scrutin de liste nationale. C’est l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré qui a gagné le vote à l’uninominal, selon les résultats provisoires.

Le RPG-arc-en-ciel a aussi fait des réclamations au niveau des circonscriptions électorales de Boffa et Boké, toutes situées en Basse Guinée. Là aussi, bien qu’ayant gagné le scrutin proportionnel de liste nationale, le parti au pouvoir voudrait avoir plus de clarté au niveau des résultats à l’uninominal.

L’opposition avait indiqué à cet effet que « ces résultats étaient loin de refléter la réalité des suffrages effectivement exprimés par les Guinéens ».

Au niveau du principal parti d’opposition qui est l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les réserves émises portent surtout la circonscription de Fria, où le parti prétend avoir été victime de « fraudes », au profit de la mouvance présidentielle, qui l’a emporté.

L’UFDG compte bien dénoncer par le biais d’un pool d’avocats d’autres « irrégularités » qui ont émaillé le scrutin, selon des sources proches de cette formation politique qui a pu obtenir 37 sièges à l’issue du vote.

Au sein de cette même opposition, l’UFR de Sidya Touré, le PEDN de Lansana Kouyaté et l’UPG de Jean-Marie Doré ne sont pas en reste dans ces réclamations.

Ces partis ne sont pas non plus « satisfaits » de ces résultats, ayant tenu à l’exprimer au lendemain du scrutin, en se portant solidaires de la démarche de l’opposition républicaine.

En tout état de cause, la tâche revient à la Cour Suprême de dire le droit, en vue de départager les partis.

Certains observateurs en se référant à d’autres réclamations déjà portées auprès de cette institution, comme lors du vote de la présidentielle de 2010, croient savoir que Mamadou Sylla, le président de la Cour Suprême, pourrait renvoyer dos-à-dos pouvoir et opposition, en entérinant simplement les résultats diffusés par la CENI.

Il conviendrait de noter que la Cour Suprême dispose de 8 à 10 jours pour examiner tous les recours portés à son niveau, par les candidats à travers leurs partis respectifs.

C’est au terme de cet examen que les résultats définitifs seront diffusés. Des résultats qui vont ouvrir la voie à la mise en place de la future Assemblée nationale, censée mettre un terme à la longue transition guinéenne.

Xinhua

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