Censure

Hassan Thermos, ancien président de l’ASK « Le Club me doit de l’argent, nous sommes en justice »

Dans cet entretien qu’il a accordé à notre reporter, Hassan Thermos revient sur la genèse  de la création de  l’Association sportive de Kaloum, du  sponsoring du championnat par la nouvelle équipe dirigeante du club, de ses déboires judiciaires avec le club. Autant de révélations qui méritent qu’on s’y attarde…

Parlez-nous de votre parcours au sein de l’Association sportive de Kaloum (ASK), club dont vous avez été président, avant d’en être évincé ?

Hassan Thermos: Je dois dire que j’ai été un membre fondateur de l’Association sportive de Kaloum. Avant j’étais trésorier adjoint au temps de Kader Sangaré. Après on a passé toutes ces péripéties jusqu’au temps de Briki Momo. Avec la débâcle du Gabon, il a été viré. L’AS Kaloum a failli descendre en deuxième division. A l’époque les gens sont venus me voir en 1994, pour prendre la présidence de l’AS. Kaloum et j’ai accepté. En 1995, j’ai été finaliste de la Confédération africaine de football (CAF), et plusieurs fois champion de Guinée et détenteur de la Coupe nationale. Et en 2008, l’affaire de sponsoring est venue. Et dans ça, j’avais raison aussi mais comme les gens se battaient pour leur intérêt, allez savoir la suite.

Explique-nous un peu, cette affaire de sponsoring ?

A l’époque j’avais gagné un sponsor qu’est la société de téléphonie Areeba pour l’AS Kaloum. On m’a combattu, en affirmant  que  c’est Orange, l’autre opérateur téléphonique qui doit être le sponsor. Cela s’est passé, alors que nous on avait déjà signé le contrat avec Areeba. Nous avions  tous les papiers de la Fédération guinéenne de football, du gouvernorat, de la commune, nous autorisant à prendre Areeba. C’est en fait l’ex-président de la Fédération guinéenne de football Bruno Bangoura qui pour ses intérêts personnels,  a dit non, si ce n’est pas Orange, que nous ne pouvons pas jouer. J’ai dit non. Ce n’est pas grave, si je ne joue pas mais je vais respecter mon contrat. Comme il était un peu lié à la haute hiérarchie à l’époque, nous sommes restés tranquilles, comme personne n’est éternel.

Avec l’AS Kaloum, vous-avez fait combien d’années ?

Depuis 1994, au moins 15 ans.

Il se trouve que l’AS Kaloum vient de rafler le titre de champion de Guinée. Quels sont vous sentiments par rapport à cette victoire ?

Non, je n’ai pas de sentiment personnel, parce que je ne suis pas à l’AS Kaloum. Je n’ai même pas envie de le revoir, donc je n’ai pas de sentiment personnel.

Selon certaines sources, il semble que les choses ne tournent pas bien entre l’actuelle équipe de l’AS Kaloum et vous ?

Tu sais ils n’ont pas été justes avec moi.

Comment ?

Ils ne peuvent pas me prier pendant une ou deux années à venir accepter d’être le président délégué, je l’ai accepté, on m’a présenté à tout le monde. Mais c’était de l’utopie. Ils n’ont pas respecté leurs engagements, c’est ce que j’ai compris, j’ai quitté doucement.

Qu’est-ce qu’ils n’ont pas respecté ?

On ne m’a pas donné un arrêté, me confirmant, en tant que président. Ils ont continué avec l’ex-président.

Lequel ?

Un certain Black, moi je ne le connais pas.

Aujourd’hui nous apprenons que vous êtes devant les tribunaux. Qu’en est-il ?

Oui, il y a deux ou trois mois, j’ai un peu géré l’AS Kaloum, ils avaient des problèmes de financement dans certains matches. Je leur ai avancé des sommes d’argent contre des reçus, qu’ils devaient rembourser. Mais jusqu’aujourd’hui, ce n’est pas remboursé.

Expliquez à nos lecteurs comment ça c’est passé?

J’ai avancé de l’argent à hauteur de 67 985 000 gnf. Le dernier payement c’était contre l’Espoir de Labé. Ils n’avaient pas le prix de l’hôtel à payer, soit disant que Bouba Sampil est absent. Et  qu’il va virer de l’argent. Sincèrement leur mode de fonctionnement ne me plaît, c’est de la pagaille, ça dépend d’eux, aujourd’hui moi je veux qu’on me rembourse ce que je leur ai prêté.

A quel niveau vous êtes dans le cadre de ce dossier ?

Je les ai convoqués à la justice. On envoie les convocations, ils ne respectent pas. Ils pensent qu’ils sont les maîtres du monde. Ça, ce n’est pas maintenant, nous sommes au tribunal, on verra.

Pensez-vous obtenir gain de cause ?

Ils vont payer un jour.

Pour finir, qu’avez-vous à dire aux dirigeants de l’AS Kaloum?

Pour que les gens les respectent, il faut qu’ils soient crédibles d’abord, même pas à mon niveau.

In Le Democrate, partenaire guinee7.com

 

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