Censure

De nouveaux cas d’ébola : échec du programme ‘’zéro Ebola en 60 jours’’ ?

Fodé Tass Camara en casquette

 

Cette semaine, seize cas de malades ont été enregistrés au centre de traitement d’Ebola de N’Zérékoré, province située au Sud du pays. D’autres préfectures de la Guinée ont également connu des cas.  Pour
l’instant, le comité national de riposte à Ebola refuse de parler d’échec de son programme ‘’zéro Ebola en 60 jours’’.

Les statistiques à Coyah donnent 12 cas et 11 à Forécariah. Une surprise pour Fodé Tass Sylla, le chargé de communication de la coordination ? « Ce n’est pas une surprise, c’est à dire lorsque vous lancez une action, dit-il, comme en Sierra Léone, au porte à porte, là vous n’attendez plus que ça se manifeste. Vous qui allez ouvrir les maisons  pour voir qu’est-ce qui s’y passe. Là vous allez découvrir des cas. Ebola rebondit non, c’est Ebola caché que nous sommes en train de faire sortir  avec nos actions à l’intérieur du pays.»

Dans la préfecture de Forécariah des incidents ont récemment été enregistrés. Les habitants de la localité n’ont la moindre sympathie et tendresse à l’égard du personnel soignant. Malgré l’intervention du gouvernement et une communication faite sur les dangers de l’épidémie, les habitants restent hostiles. Ce qui devient une réelle préoccupation pour la coordination de riposte à Ebola. Mais Tass pour l’heure ne parle pas d’échec depuis le lancement du  programme  ‘’zéro Ebola en 60 jours’’.

Selon lui, la stratégie est en marche : « La stratégie appliquée pour zéro Ebola en 60 jours c’est justement aller fouiller dans les villages. Voir exactement est-ce qu’on a terminé avec Ebola, il n’y a pas des cas cachés ? Ce qui panique aujourd’hui la population parce qu’on a parlé de zéro Ebola et c’est maintenant que les chiffres augmentent, non ! C’est qu’on découvre les vrais chiffres. »

La sensibilisation, elle est faite partout. Comités de veilles, autorités, députés… s’y emploient. Dans cette guerre déclarée contre Ebola, le chargé de communication  confie que la force n’est pas à exclure. «  Nous essayons, dit-il, avec les forces publiques  de mettre hors d’état de nuire ceux qui vont à l’encontre du
gouvernement et de ses partenaires. »

Actuellement 10 malades sont au centre de traitement de Donka. Au total, une quarantaine hospitalisée dans le pays, ce nouveau rebondissement pourrait-il être maitrisé par la coordination nationale de lutte contre Ebola avec l’appui bien sûr de ses partenaires. Attendons de voir !

JB.

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