Censure

Pourquoi continuer à indexer les blancs ? (Par Guillaume Hawing)

« La meilleure vengeance est la réussite. » Mark Zuckeberg, patron de Face book. Si la réussite est la meilleure vengeance, elle me semble être  aussi la meilleure réponse. Les noirs passent leur temps à imiter, à mépriser et à indexer les blancs comme cause de leur sort. Tandis que les blancs, eux, passent leur temps à imiter, à comprendre et à interroger la nature. Comme pour dire : continuez à nous copiez, nous, nous allons continuer à copier la nature. Entre la nature, l’homme blanc et l’homme noir, c’est comme les escaliers à trois pas : l’homme noir au premier pas, l’homme blanc au deuxième pas et la nature au troisième pas. L’homme noir dépend de l’homme blanc, et l’homme blanc dépend de la nature. L’homme blanc s’inspire de la nature, et l’homme noir s’inspire de l’homme blanc. D’où la morale : une race s’inspire de la nature pour inspirer ou dominer une autre race.

La nature ne doit pas être aperçue comme un espace où notre rôle ne se limite simplement qu’à respirer, qu’à manger, qu’à boire, qu’à marcher, qu’à se vêtir, qu’à se reproduire, qu’à danser, qu’à prier, qu’à contempler simplement les phénomènes, qu’à s’entretuer,  qu’à s’identifier, qu’à ne se reconnaître qu’en sous-groupe géographique… La nature est une opportunité providentielle. Elle est un magasin de créations qu’il faut transformer en une usine de créations.

Comment, l’homme noir peut, ne pas être au premier pas de l’escalier, si la nature qui doit servir d’usine de créations, est perçue par lui comme un espace où son rôle ne se résume qu’à vivre et mourir?  Comment, l’homme noir peut, ne pas être au premier pas de l’escalier, si l’homme blanc est considéré par lui comme un intermédiaire indispensable pour comprendre la nature ? Comment, l’homme noir peut, ne pas être au premier pas de l’escalier, quand, pendant que l’homme blanc se sert de la nature pour dominer les autres, lui, il se sert de son intelligence pour détruire son prochain ? Comment, l’homme noir peut, ne pas être au premier pas de l’escalier, quand, pendant que l’homme  blanc passe d’interrogations en interrogations pour comprendre le principe secret de la nature, lui, l’homme noir, passe d’émotions en émotions face aux trouvailles de l’homme blanc? Comment l’homme noir peut ne pas être au premier pas de l’escalier, quand sa principale question est : comment le blanc a fait ? Et non, comment je peux faire aussi? Comment, l’homme noir, peut ne pas être au premier pas de l’escalier, quand bien, il ne veut comprendre la nature que  par le biais  des livres et non par l’observation de la nature elle-même? Comment l’homme noir peut ne pas être au premier pas de l’escalier, lorsqu’il ne s’interroge que sur les effets et non sur les causes ? Comment, l’homme noir, peut ne pas être au premier pas de l’escalier, quand bien même, il investit mieux dans les jeux de pieds et de mains que dans les produits de la réflexion? La nature, cette opportunité providentielle, qui, comprise, met une race au-dessus d’une autre, ne serait-elle pas encore mal comprise par l’homme noir ?

Depuis l’avènement des indépendances, l’homme noir continue à indexer l’homme blanc comme acteur de son sort. Faut-il continuer à indexer jusqu’à la fin des temps ? La race noire est–elle faite pour dénoncer et indexer et  celle blanche pour avancer et dominer?  Wolé Soyinka ne disait-il pas : Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore ? La nature est notre proie commune, notre bien commun, dévorons la. Observons la pour la comprendre afin de l’interpréter. Pas d’innovation sans observation, pas de créativité sans observation, pas d’inventivité sans observation.

Sans  l’innovation, sans la création et sans l’invention la race blanche sera toujours un passage obligé pour la race noire. Sans ces 3 éléments, nous resterons toujours dans le scénario : aveugle-guide, Guide-Aveugle. Oui, nous pouvons être surs que sans la maîtrise de ces éléments, nos secrets seront un secret de polichinelle.  Car nos moyens de communication via téléphone, via face book, via tweeter, via messager, via Vuibert, via imo, etc. sont tous fruits de leur invention. Au delà de bouche, c’est avec leur permission que nous communiquons. Si  grâce à ces moyens de communication, le monde d’aujourd’hui est devenu un village planétaire, c’est autant dire que sans ces moyens de communication, nous serons isolés et déconnectés du monde. Les maîtres de la communication détiennent notre joie et notre humeur. A savoir,si c’est une autre forme de contrôle voilé ? Est-ce une police?

Pouvons-nous imaginer une journée sans téléphone, sans connexion ? Le monde de cette génération est-il possible sans internet ? Une journée sans moins de communication ne serait-elle pas une prison à ciel ouvert ? Si l’homme te tient par sa science, ne tient-il pas ton humeur et ta joie de vivre ?

La fierté, la décolonisation scientifique et la supériorité d’une race dans ce monde du XXIème siècle résident dans sa capacité à innover, à créer et à inventer. Bref, dans sa capacité à observer la nature, à la comprendre et à l’interpréter. L’Afrique ne doit pas demeurer dans l’éternelle revendication, dans l’éternelle dénonciation ou dans l’éternelle indexation. L’Afrique doit se servir de la nature pour sortir de la colonisation scientifique. La colonisation par le biais de la science est plus dangereuse que celle par le biais de la force. La réussite de l’Afrique se trouve dans l’observation de la nature et non dans les mots revendicateurs.

Pr. Guillaume Hawing

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