Censure

Affaire du 28 septembre: ‘‘Le temps qui passe n’efface ni le poids du deuil, ni la douleur des familles, et encore moins l’exigence de la justice’’ dixit une victime

En souvenir de la triste journée du 28 septembre 2009, le CAVE (Collectif des associations des victimes des événements du 28 septembre 2009), a organisé ce mercredi 28 septembre 2016, à la maison de la presse de Coleah une conférence de presse visant à se faire entendre pour que justice soit enfin rendue.

Durant cette conférence de presse du CAVE qui réunit en son sein AFEDIMA (association des filles femmes violentées du 28 septembre), AFADIS (Association des familles de disparus) et AFV (Association des femmes violées), témoignages et explications venants des proches et victimes se sont succédé.

Parmi ces témoignages,  le cri de cœur de Mamadou Bailo Bah, jeune orphelin qui a perdu son père lors de cette triste journée: «ce jour du 28 septembre, restera à jamais gravé dans nos mémoires car d’innocentes personnes ont été ciblées et tuées pour avoir tout simplement réclamé le retour des militaires dans les casernes et laisser le pouvoir aux civils. Qui aurait cru avant ce drame qu’un Guinéen aurait été victime de tirs à balles réelles, de viol ou de violences de la part des forces de l’ordre ? »

Il ajoute: «c’est pourquoi nous disons que ça suffit ! Justice maintenant ! La politique dehors dans ce dossier.» Avant de révéler l’existence d’un charnier que les autorités, demande-t-il, devaient aider à retrouver.

28-septembre

A son tour, Mme Saran Cissé représentante de AFEDIMA a estimé dans son discours,  que «pour nous les familles de victimes, les parents qui ne reverront plus leurs enfants et les enfants qui grandiront sans leurs parents, les frères et sœurs pour toujours séparés, des couples brisés, les femmes violées et blessées dans leurs dignités, il ne nous reste plus que le souvenir et l’espoir de pouvoir toujours les faire vivre dans nos choix et nos décisions ».

Elle estime qu’il faut «lutter contre cette impunité latente qui sévit dans notre pays afin que justice soit rendue pour que plus jamais ça ! Le temps qui passe n’efface ni le poids du deuil, ni la douleur des familles, et encore moins l’exigence de la justice. Les responsables de ces crimes, qui désormais connus, devront répondre de leurs actes ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

 

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