Censure

Le siège de la Mairie de Boké fermé par les conseillers communaux

Boké- Le siège de la Commune Urbaine (CU) de Boké reste toujours fermé par les conseillers communaux de la Délégation Spéciale (DS), paralysant ainsi toutes les activités, depuis vendredi, 06 janvier 2017, a constaté l’AGP.

Mais pourquoi, la Mairie de Boké est fermée par les conseillers communaux ?

Suivez le film de l’évènement :

Dans la journée du jeudi, 05 janvier 2017, les conseillers communaux de la DS de la CU de Boké ont adressé une pétition à leur président, au Gouvernorat, à la préfecture, aux sages, aux représentants des partis politiques, notamment le RPG/Arc-en-ciel, l’Union des Forces Républicaines (UFR), l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), l’Union Démocratique de Guinée (UDG) et à la Société Civile (SC), dans laquelle il est mentionné :

«Un patriote, ami de Boké, défenseur de la chose publique au temps du Maire Barry, a bâclé le Centre de Santé (CS) de Guilléré (non achevé), à son temps. Il refuse de payer la ristourne de Guilléré malgré la convention des conseillers, à la maladie de notre vice-président. Nous, conseillers, avons unanimement donné les 10% à celui-ci pour son traitement. Mais de mauvaise foi, voilà qu’il bloque les 5%, pris par l’entrepreneur sans compte-rendu et les utilise à ses fins. Une épreuve de mauvaise foi, au baptême de l’enfant de notre préfet, où toutes les collectivités se sont manifestées de façon sociale, notre président refuse la contribution de la commune en déclarant qu’il n’est pas là pour le social, alors que tous ses déplacements sont surfacturés.

Monsieur le ministre, monsieur le préfet, monsieur le gouverneur ne peuvent plus compter le nombre d’interventions des conseillers pour qu’il puisse changer de comportement. Réticent et insolent dans ses comportements, il cherche toujours à faire révolter la population de la CU. Il fait des réunions avec des chefs de quartiers pour désigner l’autorité préfectorale, les conseillers et l’autorité régionale. Il déclare qu’il est membre fondateur du RPG et non l’esclave de notre président. Et qu’il peut faire ce qu’il veut. Ni le parti, ni l’Administration ne peuvent rien contre lui.

De notre installation à nos jours, aucune recommandation du conseil communal n’a été exécutée, les réunions ou sessions ne se terminent jamais sans qu’il n’insulte certains.

Pouvons-nous accepter qu’un seul fils de Boké trouble l’atmosphère par des règlements de comptes personnels ? C’est pourquoi nous, conseillers, tenons à vous rencontrer monsieur le ministre.

Avec le système du m’as-tu vu, il opère seul à la commune. Le ramassage, il est seul, les décaissements, il est seul. Avec des interventions répétées à la Radio et dans les journaux où les conseillers sont taxés de vautours.

Pour la SAFRA 2015, il a fait endetter la commune de 20.000.000 de francs guinéens sans aucune justification. De l’organisation à l’audit, il a écrit à la préfecture sans associer. Pire, il va chercher des inspecteurs à la Présidence et jusqu’ici, aucun compte-rendu.

Un receveur est nommé, avec lequel il débloque la somme de 50.000.000 de FG sans l’avis des conseillers, ni déclarer les dépenses.

Du projet des filets sociaux.

Voilà un patriote, il négocie avec des PME pour le ramassage où il encaisse l’argent et fait calciner les ordures. Ensuite, il nous dit avoir bien fait et d’aller nous plaindre partout où nous avons besoin.

Notre président nous déclare qu’il n’est pas fait pour aider, sauf pour créer des problèmes aux gens.

Du lotissement programmé dans le quartier Yomboya, malgré que le préfet ait trouvé les moyens nécessaires, notre président nous transporte dans le bureau des sages pour dire devant les coutumiers que les conseillers sont là pour détourner les parcelles. C’est pourquoi, depuis 8 mois, ledit lotissement a été bloqué.

Des recettes, il écrit à nos partenaires que les versements ne doivent plus se faire à la Banque, il va prendre l’argent à la source.

Monsieur le ministre, notre président ne fait ni la fierté de son parti, ni de la population de Boké. Ainsi, nous sollicitons un audit au niveau de la gestion de monsieur Modibo Fofana qui ne cesse de tromper les uns et les autres.

Monsieur, vous êtes le garant de la loi, nous voulons savoir si c’est à cause de ses relations personnelles que notre président défie toutes les lois des collectivités car, ni monsieur le gouverneur, ni monsieur le préfet ne sont à l’abri des diffamations et critiques de monsieur Modibo Fofana.

Monsieur le ministre, les conseillers, conscients de notre sens élevé de patriotisme et du devoir, savent compter sur vous pour venir vivre les faits sur le terrain de Boké, où un seul fils passe par tous les moyens pour créer des troubles.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de nos sentiments de haute considération. Boké, le 06 janvier 2017».

Interrogé sur la situation, le président de la DS, Modibo Fofana a noté : «Moi, je n’ai rien à dire à qui que ce soit. J’ai déjà saisi les sages pour leur arbitrage. Mais la vérité sera dite dans cette combine…».

Source : AGP

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