Censure

Justice : Un cadre du parti au pouvoir dans le viseur des avocats de Guinée

Le Conseil de l’ordre des avocats de Guinée s’insurge contre les propos d’Alpha Ibrahima Keïra, membre du bureau politique national du parti au pouvoir (RPG Arc-en-ciel) qu’il a tenus lors de l’assemblée hebdomadaire de cette formation politique, samedi dernier.

Selon l’ordre des avocats de Guinée, les propos de Monsieur Alpha Ibrahima KEIRA ne peuvent et ne doivent en aucun cas rester impunis au risque de voir se multiplier des attaques en règle contre la Cour Constitutionnelle d’autant plus qu’elle sera appelée à se prononcer sur d’autres recours tout aussi sinon plus sensibles que le contrôle de conformité du Code électoral révisé.

C’est pourquoi , le Conseil de l’Ordre des Avocats de Guinée, dénonce et condamne fermement les déclarations de Monsieur Alpha Ibrahima  Keira ; Invite le RPG-Arc-en-Ciel à s’en démarquer en les condamnant sans équivoque ; Invite les hommes politiques de tous bords à avoir un langage plus responsable et plus respectueux des Institutions de la République ; Invite le Procureur de la République Près le Tribunal de Première Instance de Mafanco-Conakry 3, lieu de commission des infractions susvisées, à engager des poursuites contre Monsieur Alpha Ibrahima Keira.

Sur la déclaration, l’ordre des avocats de Guinée s’appuient sur l’article 99 de la constitution qui dispose d’ailleurs que : ‘‘Les arrêts de la Cour Constitutionnelle sont sans recours et s’imposent aux pouvoirs publics et a toutes les autorités administratives, militaires et juridictionnelles, ainsi qu’à toute personne physique ou morale.’’

Plus loin l’ordre évoque les dispositions de l’article 739 aliéna 1er du Code pénal : ‘‘Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, parole, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance est puni d’un emprisonnement de 1 à 6 mois et une amande de 500.000 à 1.000.000 de franc guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.’’

Et l’article 364 du même Code punit d’un emprisonnement de 1 mois à 1 an et une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement, la diffamation envers les cours et tribunaux.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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