Censure

Accusé de viol sur une dame : Dr Ibrahima Sory Diallo risque gros

La classe politique guinéenne est devenue décidément un fourre-tout, où on retrouve des « kleptomanes et des violeurs ». C’est le moins qu’on puisse écrire, avec cette histoire de viol sur une dame, dont on accuse le Dr Ibrahima Sory Diallo, président du Bloc de l’opposition constructive (boc).

C’est une affaire de mœurs qui fait grand bruit dans la cité. Cela n’est guère surprenant, quand on sait que ce genre d’histoire, l’opinion en raffole, surtout quand ça concerne un homme politique. C’est bien le Dr Ibrahima Sory Diallo, leader du Bloc de l’opposition constructive (Boc) qui est accusé d’avoir violé Mme Zenab, une femme mariée, et membre d’une ONG présidée par le toubib.

Les faits se seraient produits le dimanche 03 septembre dernier, dans un appartement situé au quartier Cosa, servant de siège à l’ONG « Prisonniers sans frontières », qui a été créée récemment par Dr Ibrahima Sory Diallo. Ce jour, la victime dit avoir été invitée par le médecin à une réunion qui devait avoir lieu au siège de l’ONG. Mais une fois dans les locaux, elle fut surprise de ne trouver personne sur place. C’est alors que le coordinateur du Boc aurait tenté d’abuser d’elle. Dans sa tentative d’échapper à son agresseur, Mme Zenab, aurait eu son soutien-gorge déchiré, sa culotte aussi n’aurait pas échappé aux mains du présumé violeur. Après avoir réussi à s’extirper des mains du toubib, la dame aurait déversé sa colère contre la voiture du leader du Boc, dont elle a cassé les feux de signalisation et les rétroviseurs.

Suite à ces accusations de viol, qui sont il faut le rappeler très graves, le mis en cause, nie en bloc les faits, et dit  avoir porté plainte contre dame Zeinab, pour « diffamation et agression ».

Interpellé par notre reporter, Dr Ibrahima Sory Diallo, crie à la machination et dénonce une cabale. « Je démens ces accusations. C’est une femme qui est remontée contre moi», fulmine le médecin, qui il faut le rappeler est en service au CHU de Donka.

Dans sa version des faits, le coordinateur du Boc rappelle que dame Zeinab a voulu adhérer à la structure « Prisonniers sans frontières », dont il est le fondateur.

« Elle a voulu participer à la commission d’organisation de la structure dont je suis le premier responsable. Elle a demandé de me rencontrer à mon siège. Arrivée là-bas, elle dit que je ne l’ai pas mise sur la liste. Je lui ai rappelé que cette liste, ce sont les membres actifs qui sont choisis. Et comme elle n’est pas membre active, je ne pouvais pas la mettre. Elle m’a traité de tous les noms d’oiseaux. Elle a commencé à proférer des injures, je lui ai demandé de quitter mon siège. Elle a refusé. Je lui ai laissé pour aller dans mon bureau. Elle m’a poursuivi et s’est arrêtée, à la porte pour me dire que je vais la connaître, et qu’elle va me montrer qui elle est », narre le toubib.

Avant de poursuivre : « mais pendant tout ça, j’étais avec un des jeunes membres de l’ONG, qui était là avec une fille dont j’ignore le nom. Le jeune m’a dit de ne pas la répondre. C’est ainsi que je suis sorti en fermant mon bureau, pour revenir avec le jeune. Mais entretemps, la dame est descendue pour s’attaquer à ma voiture, casser tous les feux rouges et les rétroviseurs», rouspète le Dr Ibrahima Sory Diallo.

C’est finalement la parole du médecin contre celle de la présumée victime. A moins que des preuves médicales viennent conforter la thèse de la dame, qui selon nos sources, a été consultée par des médecins au niveau du CHU Ignace Deen, dimanche dernier.

Dr Ibrahima Sory Diallo a adopté une ligne de défense, qui consiste à crier au complot, visant à ternir son image. Ceci est un classique, en pareil cas. Mais si jamais il était reconnu coupable des faits de viol sur dame Zenab, le leader du Boc pourrait risquer gros.

Et on voit mal l’opposition républicaine se serrer les coudes, en vue de sauver un présumé violeur. Comme ce fut le cas avec le sieur Jean-Marc Telliano, dans l’affaire du vol de la tablette. Qu’il avait nié en bloc, avant d’être confondu par les images de la caméra de surveillance.

Amadou Sadjo Diallo (L’Indépendant)

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