Censure

Education/ Une rentrée des classes plutôt morose à Conakry

Prévue par le nouveau ministre de l’Enseignement pré universitaire et de l’Alphabétisation, M. Ibrahima Kalil Konaté dit ‘’K²’’, ce vendredi 15 septembre, et bien qu’ayant eu lieu, la réouverture des classes du primaire et du secondaire peine à se faire effectivement. Cela se remarque par le  manque d’élèves dans les établissements. C’est à cet effet que nous avons sillonné quelques écoles de la commune de Matoto, où nous avons pu recueillir la lecture des responsables et aussi d’un parent d’élèves sur le sujet.

Contrairement aux précédentes années, la rentrée de la session 2017-2018 présente un visage des plus timides, pas d’élèves en tenue dans les rues de Conakry, moins d’élèves dans les classes que nous avons visitées, même si le corps enseignant a répondu présent. Nombreuses sont les raisons évoquées par les uns et les autres, qui vivent différemment cette période.

Au niveau des parents d’élèves, la cherté de la vie est la plus décriée, c’est dans ce cadre que rencontré en bordure de route, M. Souleymane Keita, parent d’élèves, nous a confié que : «Pour ma part, je suis coincé, si fait que j’ai mes enfants à la maison, ils ne peuvent pas aller à l’école et je n’ai même pas pu pour le moment faire leurs inscriptions. Je suis si désolé de cette ouverture, que je ne peux rien en dire.

Dans les différentes écoles, bien que les élèves soient moins nombreux dans les classes, les responsables n’en restent pas moins confiants pour la suite. C’est le cas de M. Moussa 2 Konaté, censeur à l’école privée Jean-Mermoz, qui accuse le week-end : « La reprise elle est effective, même s’il n’y a pas l’affluence des élèves dans les différentes classes ; vous savez, c’est une chose très facile, quand on reprend les cours, en fin de semaine. Je sais, beaucoup sont restés à la maison à attendre le lundi. Mais commencer déjà ce vendredi, c’est salutaire. Je sais que progressivement, les élèves viendront. »

Quant à elle, la directrice de l’école primaire de Yimbayah-Tannerie, Mme Fanta Mory Condé, estime que : «  Nous avons effectivement repris les cours, comme l’instruction est venue du haut lieu ; tous les maitres en situation de classe se sont présentés, mais il y a peu d’élèves. Seuls les parents peuvent nous dire pourquoi les enfants ne sont pas à l’école, puisque les causes diffèrent. » Elle ajoute par ailleurs, en tant parent d’élèves, que son enfant est allé ce matin à l’école et qu’elle l’a personnellement déposé, avant de venir à son service.

Propos recueillis par Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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