Censure

Scrutin du 4 février / La COFFIG lance la « Case de veille 2018 » pour des élections communales et communautaires apaisées

La Coalition des femmes et filles de Guinée (COFFIG) était, ce jeudi 1er février, face aux médias, pour une conférence de presse, à la Maison de la presse de Coléah.  L’objectif a été de lancer la « Case de veille 2018 des femmes » ; ce  qui est l’aboutissement d’un processus démarré en 2011, grâce au soutien du PNUD, à travers le Fonds pour la consolidation de la paix, à la collaboration du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires de Guinée, de la société civile et des organisations de jeunes du Consortium pour l’observation  domestique des élections et l’appui de l’Institut Gorée.

Réunies au delà de toute appartenance politique, ethnique et sociale, ces femmes sont devenues une véritable force de propositions en Guinée, dont la démarche est désormais forte de 1.079 ONG et groupements féminins.

Pour Dr Makalé Traoré, présidente de la COFFIG, « il s’agit de mobiliser dans une véritable synergie d’actions les organisations de la société civile en général, celles féminines en particulier, dans la prévention des crises, pour garantir des élections crédibles et apaisées en Guinée. Voilà pourquoi nous avons adopté une démarche stratégique basée sur la recherche d’informations, l’exploitation après vérification, le traitement pour une synthèse conséquente, le tout avec l’adéquation d’une approche à trois niveaux d’action : d’abord la technologie pour le recueil et la mise en ligne des données en temps réel par 700 observatrices formées et déployées sur le terrain qui remonteront en temps réel toute information utile à une meilleure appréhension du scrutin ; l’analyse par les experts qui reçoivent instantanément les données du terrain ; la décision d’une intervention pour une réponse rapide aux risques de conflits éventuels, risques dus au disfonctionnement et à l’insuffisance du processus électoral ».

Depuis 2011, les femmes de la « Case de veille » contribuent fortement à l’apaisement des élections, avant, pendant et après les scrutins, a-t-elle poursuivi : « La Case de veille 2013 pour les législatives a déployé 660 observatrices dans la capitale Conakry, et désamorcé plus de 200 situations conflictuelles le jour du scrutin. La Case de veille 2015 pour l’élection  présidentielle a déployé 2.000 observatrices, pendant sept mois,  sur l’ensemble du pays, avec une Case de veille maitresse à Conakry et une Mini-case dans chacune des sept régions administratives de Guinée. Elle a désamorcé 1.604 situations conflictuelles le jour du scrutin, 2.200 pendant les sept mois du projet. Or, le jour du scrutin, soit un total de 3.456 interventions sur l’ensemble du territoire, du 1er octobre 2015 au 31 mars 2016 ».

Il est prévu, cette année, un déploiement de 700 observatrices sur l’ensemble du territoire ; l’animation de 13 Cases de veille installées dans les régions administratives, une Case de veille dans la zone spéciale du KM36 et une dans chaque commune de la capitale.

A noter que cette ouverture ce poursuivra demain dans les sept régions administratives et  fonctionnera jusqu’à fin mars, à travers la sensibilisation des populations à la base pour apaiser les tensions pendant ces élections.

Fatoumata Kaba pour guinee7.com

Facebook Comments

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.