Censure

Elections/Déjà des files d’attente devant les bureaux de vote : Les premiers constats de nos reporters à Conakry

Après 13 ans, ce dimanche 2 février 2018, les Guinéens vont élire les conseillers communaux sur les 342 circonscriptions électorales du pays. Dans les écoles primaires de M’mah Bangoura et Hadja Fanta Cissé dans le quartier Dar Es Salma 2 en haute banlieue de Conakry, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes tôt ce matin et des files d’attente sont visibles.

« J’ai accompli mon devoir civique de vote pour la première fois pour les élections locales. Je souhaite que les conseillers qui seront élus soient à la hauteur des attentes de la population », lance un citoyen après avoir glissé le bulletin dans l’urne.

Au moment où nous quittons les lieux, aucun incident n’a été signalé. Les opérations de vote se déroulent bien sous l’œil vigilant des éléments de l’Unité spéciale de sécurisation des élections.

La commune de Matoto n’est pas en reste, dès 6h les rangs étaient déjà formés, c’est un constat que nous avons fait dans le bureau de vote No 3 installé à l’école primaire de la cité de l’air qui doit accueillir 610 électeurs, où des citoyens s’impatientaient déjà.

C’est le cas d’un électeur qui a piqué une colère, parce qu’il estime qu’il y a un retard : “on n’a pas que cela à faire, il faut faire ça rapidement et quitter, il faut que nous soyons clairs.”

Tout va bien d’après Doumbouya Issiaga qui gère le bureau que nous avons visité “ce matin tout est prêt, nous avons contrôlé tout le matériel et tout est au complet. Tous les membres du bureau sont là, nous avons 8 délégués qui sont tous présents. Pour ce début, il n y a aucune difficulté, nous sommes à l’aise et surtout rien à signaler.”

Très confiante, une citoyenne après avoir accompli son devoir a déclaré : “ c’est très important pour moi de voter pour mon candidat puisque premièrement ma voix compte pour lui et en second lieu c’est un devoir.”

Et de poursuivre : “ pour moi ces élections représentent la paix, puisque cela fait longtemps que nous parlons de ça, et il y a tout le temps eu des grèves pour ça, chose qui peut bloquer le développement du pays.”

Enfin pour elle, l’idéal serait que le candidat soit élu en ne tenant pas compte de son appartenance ethnique, mais pour sa feuille de route. ‘‘s’il peut rendre le quartier propre’’.

Même constat effectué au bureau de vote installé à l’école Koumandian Keita au quartier Sangoyah, où les citoyens viennent paisiblement voter.

Pour rappel, plus de 30 mille candidats sont en lice pour 7012 sièges à pourvoir. il y a par ailleurs 15 000 bureaux de vote et les élections mobilisent près de 30 mille agents de sécurité (policiers et gendarmes).

Bhoye Barry et Abdou Lorry Sylla pour guinee7.com

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