Censure

Violences postélectorales / Les femmes de la Mano River montent au créneau

Le Réseau des femmes du fleuve Mano pour la paix (REFMAP), dirigé par la  présidente dudit réseau, Hadja Saran Daraba Kaba, était face aux hommes de médias, lors d’une conférence de presse, ce vendredi 9 février, à la Maison de la presse de Colèah. C’était pour exprimer les inquiétudes de ses membres face à la tournure que prennent les élections communales, et pour montrer l’action des femmes dans le processus de paix dans notre pays.

Ce réseau constitué de femmes leaders, a décidé de participer à l’arrêt de ces manifestations qui perturbent le quotidien des populations. Indigné devant les violences qui se déroulent dans notre pays, le REFMAP, qui s’est toujours impliqué dans les conflits et le rétablissement de la paix dans  la sous-région en période de guerre (d’où sa création), est monté au créneau pour dénoncer ces manifestations  post-électorales.

Hadja Saran Daraba Kaba, présidente du réseau, n’a pas caché son inquiétude. « On est inquiètes par la tournure que les crises électorales prennent dans notre pays, alors qu’on a un code électoral qui est très clair ; on a des règles du jeu qui on été édictées, avec la participation de tous les acteurs politiques et non politiques ; nous pensions que ces élections communales allaient être le point de départ d’une période d’accalmie dans notre pays. Cela fait 12 ans qu’on n’a pas eu d’élections communales dans notre pays ; en 12 ans, nous avons eu le temps de discuter, le temps de nous fâcher, et cela malheureusement, s’est passé parce que combien de fois l’opposition a marché pour réclamer ces élections communales, combien l’Etat même était embêté parce que les administrations, les mairies, les chefs de quartier étaient gérés par les structures qui étaient transitoires et provisoires ? »

Pour Hadja Saran Daraba Kaba, la rue n’est pas la solution adéquate pour revendiquer ces droits, puisqu’on est dans un Etat de droit et qu’on a des voies de recours en cas de contestation : « Un parti politique ou un candidat indépendant qui participent à un processus acceptent les règles du jeu. Le vote s’est passé et tout le monde était heureux de la paix et le caractère paisible de ce processus électoral de vote du 4 février. Malheureusement, avant que les résultats définitifs ne soient prononcés, on voie qu’il y a une déchirure  supplémentaire du tissu sociopolitique du  pays, parce que des individus ou des groupes d’individus croient qu’on les a volés, trichés. Je crois que les lois que nous avons règlent ce processus. Il y a une institution qui est habilitée à dire les résultats des élections. Une fois que les résultats son dits, on a les voies de recours en cas de contestation aussi. Pourquoi n’utilisons-nous pas ces outils,  au lieu de faire du tort à de citoyens paisibles qui n’ont parfois rien à voir avec ce qui se fait dans les officines politiques ? »

Comme plaidoyer, le REFMAP appelle les leaders politiques, à quelques heures de la proclamation provisoire des résultats, à plus de retenue, pour la paix et la quiétude sociale en Guinée.

Fatoumata Kaba pour guinee7.com

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