Censure

Affaire de Touba : Les deux actes contradictoires du secrétariat général des affaires religieuses et cette vidéo qui fait peur (attention, âmes sensibles s’abstenir !)

Notre reporter était à Touba la semaine dernière.  Il a pu se procurer des deux actes contradictoires du secrétariat général des affaires religieuses. L’un sous la signature du secrétaire général adjoint autorise la construction de la deuxième Mosquée et l’autre sous la signature du secrétaire général, l’interdisant. En notre reporter est rentré avec une vidéo largement partagée dans les téléphones à Touba. Vidéo qui montre une scène de violence inouïe.

Ci-dessous les actes contradictoires 

Des citoyens se prononcent sur les violences

Lors de son séjour dans la sous-préfecture de Touba, notre reporter a tendu son micro à quelques citoyens qui se sont prononcés sur les violences survenues dans cette sous-préfecture et qui a abouti à la mort de deux personnes et fait d’importants dégâts matériel. Lisez !

Karamba Diaby, menuisier : « J’ai été surpris de l’ampleur des événements qui se sont produit le dimanche 15 et lundi 16 novembre dernier. Ce qui m’a le plus surpris c’est le fait que le sang soit versé dans cette cité religieuse. C’est la première fois et j’espère que ce sera la dernière fois. Je prie le Tout puissant que la paix revienne ici »

Talibé Samaoura, résidant à Woundoubouré, dans Gaoual : « On a l’habitude de venir au Fidao chaque deux ans. Lorsque cette cérémonie s’est terminée, j’ai décidé de rester quelques jours. Mais, dans l’après-midi du dimanche 15 novembre, alors que je continuais à faire mon petit commerce, j’ai entendu des cris et tout le monde s’est mis à fuir. Il y a eu des jets de pierre et des affrontements. Ce qui a surpris tout le monde. Certains n’ont pas été contents de la manière dont cette fête religieuse s’est passée. Ce qui, à mon avis, a provoqué tout ce problème.  Bien sûr, il y a aussi l’affaire de la mosquée. Mais, je déplore surtout le fait qu’il y ait mort d’homme. Ce n’est pas normal. Et puis les forces de l’ordre n’ont pas joué leur rôle. Au lieu de sécuriser les gens, ils se sont mis à voler. Je prie que la paix revienne dans cette cité.»

Rouguiatou Diallo, couturière : « Ce qui est grave dans ce problème, c’est le fait qu’il y ait eu mort d’homme et des arrestations des innocents qui sont toujours en prison. L’Etat n’a pas joué son rôle. J’ai entendu parler de problème, cela fait plus de trois ans. Il faut que les forces de l’ordre restent ici pour le moment, car ce n’est pas résolu. »

Abdoulaye Samoura, enseignant : « Ce qui s’est passé fait peur. Lorsqu’on tue des personnes de manière barbare dans une ville Sainte, ça donne à réfléchir. La construction d’une mosquée ne doit pas faire l’objet de dispute. Je pense que le problème est plus profond. Et c’est à l’État de prendre ses responsabilités ».

 

 El hadj Mohamed Koula Diallo, envoyé spécial

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