Censure

Baisse des dépenses d’investissement ; gel des recrutements de nouveaux fonctionnaires, etc./Notre Économie mal en point ?

A l’occasion d’une plénière, tenue ce lundi 3 septembre 2018, à l’Assemblée nationale, le volet dépenses de la loi de finance rectificative 2018 a été adopté sans les députés du groupe parlementaire les Libéraux démocrates. Ce budget révisé de l’exercice 2018 est arrêté en dépenses à un total de 19 190 550 720 887 GNF contre 20 861, 9 Mds dans la loi initiale.

« Ainsi il ressort que la baisse de 1 671,3 mds est imputable aux dépenses courantes pour 646, 2 mds et aux dépenses d’investissement pour 1 025,1 mds. Ainsi il apparaît que les charges financières de la dette extérieure sont revues à la baisse pour 76 mds représentant 9,67% des dépenses courantes. Les traitements et salaires passent de 4 717,7 mds à 4 631, 91 mds soit une baisse de 85,8 mds malgré l’augmentation de salaires, il est envisagé le gel des recrutements de nouveaux fonctionnaires, le décalage de la mise en œuvre du statut particulier de certaines catégories des agents de l’État, ainsi que les glissements automatiques des fonctionnaires de l’administration publique. La part des dépenses de personnel dans les dépenses courantes se situe à 38,07%. Rapportées aux recettes fiscales, les dépenses de personnel passent de 30,05% à 31,80% en LFR. Ce taux reste encore inférieur au seuil du critère de convergence de la CEDEAO qui est de 35% », a déclaré, l’honorable Alfa Mohamed Diallo, rapporteur général de la commission des affaires économiques et financière, du plan et de la coopération.

Selon le rapporteur de la commission finance, les dépenses de bien et services passent de 3 151,4 milliards à 2 2830, 72 milliards soit une baisse de 320,7 milliards qui s’explique par la mise en œuvre des mesures de rationalisation des dépenses non prioritaires en bien et services de l’administration publique notamment en matière de commandes de matériels informatiques, de véhicules, d’acquisitions de meubles et de matériels de bureaux.

Ainsi après le vote, le solde globale budgétaire étant de 2 563 324 304 887 GNF, soit -2,41% du PIB, le ministère chargé des finances est autorité à :

*Contracter des emprunts pour un montant de 4 395 milliards GNF ;

*Recouvrer des créances sur les entreprises et autres redevables pour 194 milliards GNF ;

*Procéder à des cessions d’actifs pour un montant de 16 milliards GNF et

*Procéder au remboursement du capital des emprunts extérieurs pour un montant de 712 milliards de GNF et des emprunts intérieurs pour un montant de 1 330 milliards de GNF.

Dans les discours d’orientation de vote du volet dépenses de cette loi, le représentant du groupe parlementaire les Libéraux démocrates a invité les députés membres de ce groupe à voter non après avoir énuméré des griefs contre elle. Quant aux groupes parlementaires RPG Arc-en-ciel et les Républicains, eux ont appelé les députés à réserver un vote favorable à la loi.

Par la même occasion les 66 députés qui ont répondu présents à l’appel nominal ont adopté à l’unanimité le projet de loi relative à l’asile et la protection des réfugiés; l’accord Guinée-Allemagne sur la migration et l’accord de financement de la Banque Mondiale de 60 millions de dollars.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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