Censure

Célébration de la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des Humains

Conakry – La Ministre Sanaba Kaba de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance accompagnée de Gerardus Gielen Chef de délégation de l’Union Européenne, de Louis Marie Bouaka Représentant du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme en Guinée et de la Cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations, a célébré en différée ce mardi 1er aout 2017 la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des humains placée sous le thème « Agissons maintenant pour protéger les victimes ». En plus de cette importante délégation, Sanaba Kaba était accompagnée des représentants des départements sectoriels et des ONG impliqués dans la protection et de la promotion des droits humains

En effet, la traite d’êtres humains est l’exploitation criminelle de femmes, d’hommes et d’enfants à des fins diverses, dont le travail forcé et l’exploitation sexuelle. En décembre 2013, l’Assemblée générale de l’ONU a tenu une réunion de haut niveau pour évaluer le plan d’action mondial. Les Etats membres ont également adopté la résolution 68/192 et proclamé le 30 juillet de chaque année comme journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des êtres humains. La résolution déclare qu’une telle journée est indispensable pour faire connaitre la situation des victimes de la traite humaine, promouvoir et protéger leurs droits. L’Organisation internationale du travail (OIT) estime qu’environ 21 millions d’individus sont victimes de travail forcé à travers le monde. Cela inclue également les personnes exploitées au travail ou sexuellement.

En Guinée, la volonté du Gouvernement à combattre ce phénomène s’est manifestée sur le plan juridique par : la ratification du protocole relatif à la prévention, à la répression de la traite des personnes en particulier les femmes et les enfants et l’existence d’une Loi spéciale sur la traite qui est incorporée dans le nouveau code pénal. Sur le plan institutionnel par la création par décret D/2017/039/PRG/SGG du 17 Février 2017 du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques assimilées, l’existence d’une Matrice du plan d’action qui s’inspire de celle de la CEDEAO. Sur le plan de la répression par l’’interpellation en 2016 et la poursuite judiciaire à l’encontre de quatre présumés auteurs de trafic d’enfants. Ce dossier se trouve au niveau du tribunal de première instance de Boké. Sur le plan de la prise en charge : 150 enfants en situation de mobilité à risque ont été pris en charge dans la zone de koundara. A ce niveau, notre pays bénéficie actuellement d’une assistance technique de l’OIM-Union européenne pour l’évaluation de nos dispositifs nationaux de prise en charge des victimes. Les résultats de l’évaluation de base vous seront communiqués tout à l’heure.

Pour la ministre Sanaba Kaba, en dépit de ces efforts louables il faut reconnaître que les obstacles existent notamment parlant du travail des enfants dans les mines d’or ou dans les activités agricoles, la mendicité forcée qui constituent des formes de la Traite et souvent pratiquées dans nos communautés. Poursuivant, la ministre de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’Enfance dira qu’en plus de ces formes de traite, il faut noter l’insuffisance des ressources nécessaires allouées à la lutte contre la Traite, le manque d’informations quantitatives fiables pour évaluer l’ampleur, la persistance des pratiques traditionnelles qui vont à l’encontre de la promotion des droits humains. L’image des enfants victimes d’exploitation forcée est vraiment sombre dit-elle. Les enfants sont souvent transportés par camion ou par bateau avarié et sont privés d’eau et de nourriture. Pour les survivants, l’avenir est plus que sombre. Face à ce fléau, Sanaba Kaba précise qu’il a été élaboré sous l’égide des nations Unies, la convention contre la criminalité transnationale et ses protocoles additionnels dont l’un est relatif à la lutte contre la traite des personnes en particulier les femmes et les enfants.

Pour finir, la ministre Sanaba Kaba a clairement précisé qu’outre le protocole de Palerme, les Etats membres de l’ONU ont adopté au mois de septembre 2015, les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. C’est la toute première fois que l’élimination de la traite des personnes est inscrite à l’ordre du jour des objectifs de développement, avant de dire que les enfants représentent un tiers des victimes du trafic d’êtres humains dans le monde, selon le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

La Cellule de Communication du Gouvernement

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