Jeudi 20 avril 2017, notre rédaction a pu joindre au téléphone Dr. Dansa Kourouma Président du Conseil national Des Organisations de la Société Civile guinéenne CNOSC-G. Objectif : parler de la menace de l’opposition dite républicaine de reprendre les manifestations politique avant le mois de Ramadan par rapport à l’affaire d’un éventuel troisième mandat du Président de la République.
« Je comprends parfaitement qu’il y’ait des points de l’accord qui ont accusé de retard dans leur mis en application. Mais, les accords eux même causaient des problèmes d’applicabilité et de normes juridiques. A y regarder de près, on trouve de nombreuses contradiction dans ces accords politiques du 12 octobre. C’est pourquoi la société civile depuis le départ a émis des réserves par rapport à un certain nombre de dispositions contenues dans ce document. Mais qu’à cela ne tienne, l’opposition et la mouvance se sont entendues pour violer un certain nombre de dispositions de la loi ; si aujourd’hui il y’a des points qui ne sont pas appliqués, je pense que la classe politique n’a qu’à s’en prendre à elle-même» a déclaré Dansa Kourouma au téléphone de notre reporter
Poursuivant il lance un appel à l’opposition : « Je demande à l’opposition de faire preuve de responsabilité. Parfois il y’a des échecs de parcours qu’on doit assumer. S’il y a eu une paix des braves entre le président de la République et le chef de fil de l’opposition, alors ils peuvent profiter de leurs rencontres périodiques pour poser les problèmes qui minent les accords politiques et en discuter calmement. Pour moi « la rue » n’a plus sa raison d’être quand les deux hommes se sont entendus sur l’essentiel. Il faut continuer les discussions entre les murs du palais et éviter de descendre dans la rue, ce qui pourrait provoquer une escalade de la violence. »
Quant à l’Etat « je demande une fois encore à l’Etat de respecter ses engagements. Quand un Etat prend des engagements, il doit les respecter. Le respect des engagements est la base même de la bonne gouvernance dans un pays.
Sur ces accords politiques, à mon avis, il y’a des choses qui ont été signées juste pour calmer la situation. Mais les deux parties savaient depuis le départ que ce n’était pas réaliste et qu’ils auraient eu du mal à les respecter. Mais Il faut bien qu’on sorte de cette impasse politique. Qu’on accepte donc ce qui est acceptable et qu’on applique ce qui est applicable. »
Parlant de l’éventuel troisième mandat du Chef de l’Etat, Dansa Kourouma affirme que: « Nous avons une classe politique qui est très amatrice. Il faut le comprendre. Concrètement ce débat-là n’a pas sa raison être. En plus, dans la réalité, je n’ai jamais entendu Alpha Condé dire qu’il compte briguer un troisième mandat. Pour moi, on doit être capable prendre les gens aux mots. D’autre part Il n’y a aucun projet de réforme constitutionnel en cours à l’Assemblée nationale ; aucun référendum en vue.
Donc, je demande une fois encore à tout le monde d’arrêter d’entretenir ces sirènes révisionnistes; qui sont d’ailleurs entretenues dans la plupart des cas par certains medias et cadres de partis politiques.
Arrêtons de spéculer sur des choses qui n’existent pas ! Concentrons-nous sur les vrais problèmes au quotidien des Guinéens. Prenez par exemple la circulation à Conakry ! Prenez le transport public, la santé, etc.
Pour moi les défis qui attendent la Guinée sont énormes. On ne doit pas perdre du temps à débattre de sujets qui n’existent pas.
Nous à La société civile on ne perd pas le temps à spéculer sur quelque chose qui n’existe pas. J’aimerais bien que les citoyens comprennent que la constitution guinéenne laisse une flexibilité pour les partis politiques. Mais la flexibilité n’existe pas pour les personnes. A la limite, le programme politique du RPG continuera mais sans Alpha Condé ! Cette question a déjà tranchée par la constitution et celle-ci doit être respectée à tout prix ! »
Bhoye Barry pour guinee7.com
