Censure

Divertissement / Les plages de Conakry refont peaux neuves

Depuis leurs réouvertures, il y a de cela quelques semaines, les trois principales plages de Conakry, aménagées sur les corniches nord et sud, à savoir, Takonko, Bénarès et Rogbané, reprennent petit à petit les activités. Mais pour le moment, l’heure est à l’assainissement pour deux d’entre elles. C’est le résultat d’un constat que nous avons fait auprès de ces stations balnéaires.

Auparavant, défigurées par les amas d’ordures ménagères, les plages de Conakry ont désormais un visage plus attrayant, grâce à une collaboration entre les jeunes des différents quartiers, le gouvernorat de Conakry et une mission initiée par l’OIM (Organisation internationale des migrations), visant à la réinsertion de jeunes qui ont tenté l’immigration.

Plage Takonko

Devenue le terrain de football préféré des jeunes de Ratoma, la plage Takonko, bien qu’assainie, attend encore pour pouvoir recevoir ses nombreux clients, dont elle ne tarissait jamais. C’est notamment ce que nous a signifié Tinguiano Tamba Gaston, membre de l’association chargée de la gestion de cette plage, qui nous a confié que « les plages ont été rouvertes sur instruction du Président de la République et la relance a été faite par le gouverneur de Conakry. Vu cela, le gouvernorat nous a proposé trois points, d’abord l’assainissement de la plage, de montrer une certaine image, tout comme dans les autres pays de la sous-région. Ensuite, il nous a parlé de la sécurité, mais comme le savez, nous ici, on avait notre propre sécurité. Ils nous ont donc dit que toutes les plages n’ont qu’à assurer la sécurité minimum et qu’ils viendront nous appuyer. Le troisième point concernait le réaménagement, mais nous ne sommes pas encore à ce niveau, et pour l’instant, nous sommes à la phase d’assainissement ».

Poursuivant, il affirme : « Rien n’a proprement commencé, mais les gens viennent visiter, voir qu’est-ce qui se passe, et si vous voyez cette lenteur par rapport à la reprise des activités, c’est indépendamment de notre volonté. Nous voulons suivre les instructions données par les autorités. Le gouverneur a mis une somme à notre disposition, cinq millions pour accompagner le nettoyage que nous faisons. Nous avons aussi un partenariat avec l’OIM qui nous suit aussi dans cet assainissement, les camions viennent de temps à autres, la nuit, évacuer les ordures ».

De son côté, située au quartier Bokarass, sur la corniche Sud, dans la commune de Matoto, la plage Bénarès, où les activités ont repris en plein régime, accueille des milliers de visiteurs, des promeneurs, des baigneurs, mais aussi des sportifs. La police et la police verte, sur l’initiative du gouvernorat, assurent la sécurité.

Plusieurs commerces font leur apparition et des spectacles sont offerts sur la plage. Tout comme ses sœurs, cette plage présente aujourd’hui un visage plus propre que les précédentes années. Le président de l’association des jeunes gestionnaires que nous avons à plusieurs reprises essayé de joindre, afin de connaitre le mécanisme de fonctionnement de ladite plage, n’a pas répondu favorablement à notre demande.

Plage Rogbane

Victime d’un passé douloureux, la plage Rogbané, à l’image de sa sœur Takonko, tente, à travers cette collaboration citée plus haut, de reprendre ses  activités. Cela passe d’abord par l’assainissement qui se poursuit, avec ces innombrables tas d’immondices qui jonchent cet espace. A cet effet, Morlaye Traoré, que nous avons rencontré à la rentrée de la plage, nous a expliqué qu’ « un programme de 45 jours mis en place par l’OIM permet aux migrants de se réinsérer, du lundi au vendredi ; et nous les jeunes chargés de la gestion de la plage, nous nous en chargeons le week-end. Le gouvernorat nous envoie des camions qui viennent prendre les ordures qui ont été collectées ».

A rappeler que ces plages constituent pour la plupart de ces jeunes la principale source de revenus.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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