Censure

Dr Saliou Bella Diallo : « Alpha Condé a voulu que nous ayons une opposition forte face à une mouvance très forte »

Face à la situation de crise sociopolitique qui sévit actuellement en République de Guinée, notre reporter a recueilli les impressions du  porte-parole de la mouvance, Dr Saliou Bella Diallo, qui a profité de cet entretien, pour faire un état des lieux de façon générale et révéler ses rapports particuliers avec le RPG d’Alpha Condé.

Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a dénoncé certains ressortissants de la Moyenne-Guinée, membres de la mouvance présidentielle qui auraient bâti leur fonds de commerce sur les jeunes de l’axe Bambéto-Hamdalaye en y distribuant des numéraires et des engins roulants dans le but de maîtriser cet ‘‘axe stratégique’’ dans le dispositif de l’opposition. Vous vous sentez-vous visé par ces accusations de Dalein?

Je suis un médecin. Je suis un professeur d’université. Mon travail à l’université, je suis enseignant-chercheur. Donc je fais des activités de soins, des activités de formation. Je fais des activités de recherche. Actuellement nous formons des étudiants pour être des médecins et nous les suivons jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs diplômes de base de doctorat en médecine. Ensuite en seconde position, nous prenons en charge des médecins pour les former afin qu’ils deviennent des médecins spécialistes en pédiatrie. Tout au long de ces formations, nous encadrons des stages, nous assurons des formations magistrales partout et même des formations sur place à travers les services. Tout cela c’est pour former les personnels de santé pouvant prendre en charge des malades. Ensuite nous assurons des recherches, nous encadrons des thèses de mémoires pour les diplômes de base et nous assurons l’encadrement des mémoires des spécialistes qui deviennent des pédiatres. Donc nous les encadrons jusqu’à ce qu’ils soient accrédités médecins spécialistes au niveau de la pédiatrie. Ces activités de science et de recherche plus les activités politiques que nous menons, ces différentes activités que nous sommes en train de faire, nous sommes éloignés de ce que raconteraient les leaders sur ces problèmes-là. Je pense qu’ils ont leur preuve, parce que les personnalités qu’ils sont ne doivent pas affirmer des choses gratuites. Ils doivent donner des preuves et, vous, vous êtes des journalistes aguerris et assermentés, ayant déjà des reculs sur cette profession, vous devez aussi en stratégie avancée, aller vers eux leur demander les preuves qu’ils ont pour avoir affirmé des aléas de ce genre. Nous nous mettons au-dessus de ces discours. Ils pensent que si la population se souvient, nous en tout cas, nous sommes sereins, nous continuons notre travail, nous nous battons pour que la démocratie puisse se renforcer. S’il y’a des personnes qui ont des casseroles et qui ont fait autre chose dans la gestion de ce pays, nous nous gardons de se mêler à ces disputes rabaissantes, et nous suivons notre travail. Nous pensons que c’est la Guinée qui gagnerait si une démocratie forte est installée en république de Guinée et que de façon alternative qu’il y’ait des équipes pour pouvoir construire la Guinée et aller vers un lendemain meilleur puisque nous avons tous les moyens de développer ce pays: de moyens humains suffisants, des moyens matériels et financiers qui, si nous les gérons convenablement qui doivent même être excédentaires, et nous n’aurons pas besoin d’aides si nous gérons la Guinée dans les cinq ans et dix ans, nous pourrions avoir permanemment un budget excédentaire à la différence de certaines républiques qui ont dilapider tout pour pouvoir certainement alimenter des caisses personnelles et, nous ne sommes pas de ces personnes-là. Nous voulons travailler honnêtement et nous voulons sortir la Guinée de son niveau actuel. C’est le cas des efforts que fournis le professeur Alpha Condé depuis qu’il est arrivé en 2010 au pouvoir, il est en train de moraliser la chose économique de la Guinée par l’unicité des caisses, par un travail honnête et serein, par les projets qu’il est en train de mettre place pour assurer une infrastructure forte, des industries vraiment fortes avec des projets importants, pouvant assurer des revenus importants pour notre pays afin que nous puissions nous engager dans l’émergence politique et que nous soyons parmi les pays développés dans les cinq ans et dix ans à venir.

A présent parlons de votre parti AFIA. Le parti AFIA avec la fusion que vous avez eu à faire avec le RPG Arc-en-ciel, est-ce que cela n’a pas démotivé certains militants qui auraient quitté pour migrer au niveau de l’UFDG?

D’abord, il faut que vous reteniez trois choses. D’abord le parti AFIA n’a pas fusionné, parce que quand on fusionne on cesse d’être un parti, le sigle disparait et là on ne parle plus de parti AFIA. Donc on n’a pas fusionné. Le parti AFIA, ce n’est pas une intégration, ce n’est pas une fusion que nous avons faite avec le RPG Arc-en-ciel. Le parti AFIA est dans la mouvance présidentielle. Il reste ce qu’il est, le parti AFIA. Il est lié au RPG Arc-en-ciel et les autres partis qui sont plus de quinze partis au niveau de la mouvance présidentielle. Nous restons ce que nous sommes. Deuxième chose, ce qu’il faut retenir, dans tous les pays actuels et particulièrement en Guinée ici, il faut que vous ayez le moyen nécessaire pour pouvoir à moyen terme et à long terme, difficilement à court terme de former un parti compétitif. Nous notre parti n’a pas encore ses quatre ans, donc nous n’avons pas de casseroles, nous cherchons les moyens. Les moyens humains nous sommes en train de les rassembler. Ce qu’il faut retenir, nous pouvons dans les meilleurs délais être un parti fort en république de Guinée. Il y’a des élections qui se sont passées au moment où on était au stade de nourrisson. Si nous avions eu les moyens nécessaires, nous pouvions avoir au minimum de sept à dix députés. Nous sommes une personnalité qui a son passé, nous étions au cœur de la formation de tous les partis que nous avons connus dans lesquels nous avons vécu et contribuer pour leur épanouissement et leur développement. Si nous avions eu les moyens de notre politique, nous devrions avoir des députés réels, minimum sept à dix députés qui auraient prouvé que voilà un parti qui en moins de deux ans a pu présenter une liste nationale complète qui fait partie des cinq meilleurs listes du pays sur les 31 ou 32 qui ont compéti lors des élections législatives mais aussi avoir des députés pouvant vraiment siéger à l’Assemblée et contribuer dans le cadre du législatif ou la rédaction des lois utiles à notre pays. Troisièmement, ce qu’il faut savoir, les gens pensent que nous avons en fait fui l’UFDG par aller au RPG alors un parti qui est d’un autre bord. Ce qu’il faut comprendre, non seulement on a participé à constituer de loin l’UFDG jusqu’au bout, nous avons participé à mettre le président actuel de l’UFDG comme président du parti, nous avons participé à plus de 80% pour ce travail. Ensuite, on nous a chassés de l’UFDG. Si on nous a chassés de l’UFDG, ce que vous devez retenir, ce que le RPG qui a gagné, nous étions avec le RPG dans le même camp pendant plus de vingt-quatre ans. Nous avons travaillé avec le RPG au niveau de l’opposition au cours de la deuxième république. C’est après ces vingt-quatre ans que nous avons vécu la transition, le régime exceptionnel, de deux ans en réalité. Après ça il y’a eu élection, c’est notre camp, c’est notre opposition qui a gagné lorsque le professeur Alpha est venu au pouvoir. Ensuite, moi personnellement, le RPG Arc-en-ciel me doit; alors que nous nous battions ici au sein du Morad, du Frad, des états généraux et de tout ce qui s’en suit au cours de l’opposition de la deuxième république avec l’UPR, si vous voulez l’UNR, le PRP, le RPG, l’UPG, l’UNPG, etc., nous avions participé à la première manifestation de contestation jusqu’à Sékoutouréyah, moi personnellement, je vous dis ce butin que nous avons eu, c’est le butin de l’opposition de la deuxième république. C’est notre butin à nous. Mais moi personnellement, il y’a une particularité entre moi et le RPG. Moi, j’ai été personnellement été désigné par le PRP et par même l’UPR à trois reprises comme candidat à l’uninominale de Matoto, deux fois pour être tête en tant que de liste pour la mairie à Matoto. Alors qu’on m’a officiellement désigné, je me prépare, je cherche les moyens de campagne, je finance et je me bats, je dépense des millions, et après l’opposition se réunit et se repartit les communes de Conakry. Matoto est attribué au RPG, l’UPR ou le PRP d’alors encore se réunit et m’envoie une délégation forte, bien étoffée, pour me prier de me désister au profit du RPG. J’acceptais leur demande de façon humble et vraiment transparente après que j’ai dépensé des millions. Je me souviens lorsque j’avais organisé une cérémonie de nouvel an en tant qu’inspecteur du PRP à Conakry, on avait invité le professeur Alpha Condé en tant que président du RPG. Ce jour il m’a dit, ah c’est vous qui  vous appelé Dr Saliou Bella ? Mes services m’ont informé que si on vous avait retenu comme candidat rival du maire de Matoto qui était M. Al Kalil, vous auriez gagné haut la main. Et il m’a promis à partir de cette date que si prochainement la coalition de l’opposition d’alors de la deuxième république aurait à présenter un candidat à Matoto, le RPG soutiendrait ma candidature puisque connaissant ma popularité à Matoto et à Conakry en général, puisque pédiatre depuis des années, rendant service à toute la population. Cette dette reste, donc il faut comprendre que si je suis chassé à l’UFDG, mon camp de la deuxième république est en fait propice de me recevoir, puisque le butin que le RPG venait d’avoir, c’est le butin de toute l’opposition de la deuxième république. C’est pourquoi rien n’a surpris lorsque M. Bah Ousmane est allé avec le RPG. En réalité ça ce ne doit pas vous surprendre. Le problème d’ethnicisassion des partis, c’est un problème relatif et ça ne peut pas rester indéfiniment. Si j’ai les moyens de ma politique, si j’agis au niveau du terrain vous verrez ce que ça représente. Ne pensez pas qu’en réalité pour des raisons de considération, actuellement avec les nouvelles technologies de l’information, avec l’éveil que les populations sont en train d’enregistrer, cette jeunesse qui est là qui compréhensive et formée qui est au chômage et pour laquelle nous nous battons avec les citoyens de tout genre aussi bien les femmes que les hommes de tout âge, ces gens-là sont en train de s’instruire, sont en train de se former et comprendre c’est quoi la démocratie. Je vous assure, si on est sur le terrain avec les moyens qu’il faut dans un délai bref, le parti AFIA va être un grand parti et va être ambitieux dans les années à venir. Rassurez-vous que ce parti a un rôle à jouer dans l’histoire de notre pays.

Nous allons peut-être conclure par une question de santé. On a comme l’impression que la Guinée a du mal à se défaire de l’épidémie d’Ebola. A votre avis, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans le plan de riposte?

En réalité la Guinée est la première à avoir les cas d’Ebola avec une particularité qui est là et qui est évidente. C’est le cas de deux explosions simultanées en milieu urbain et en milieu rural, à l’intérieur du pays et même dans  la capitale. L’épidémie d’Ebola est facile à canaliser si son explosion a lieu en milieu rural où on peut venir circonscrire rapidement, isoler les populations, leur assurer les moyens pour subsister dignement et s’occuper de l’éradication d’Ebola en coupant les liaisons entre ces différentes habitations avec le reste du pays. C’est facilement maitriser et là c’est circonscrit et l’épidémie ne peut pas durer. En fait c’est une maladie très grave, très dangereuse dont la  transmission est très rapide, par un simple contact vous pouvez contracter la maladie. En Guinée, ces explosions se sont prolongées en milieu urbain, partout, c’est ce qui fait sa particularité. Ensuite nous avons cette habitude, en deuxième position, d’une hospitalité légendaire d’un comportement social sans reproche. Une fois que tu vois ton voisin, c’est instinctif, tu lui serres la main ensuite tu t’approches de l’intéressé. On est tellement humaniser de telle sorte que, même dans un cas suicidaire, nous sommes attirés pour nous coller à une personne, pour lui serrer la main pour être en contact avec cet intéressé, c’est inné, c’est lié à notre hospitalité légendaire que tout le monde connait de la Guinée et des Guinéens. Nos frontières, en troisième position, connaissent des porosités par la même civilisation que nous avons connue. C’est ce qui fait qu’en réalité nous devons prendre du recul, nous devons aller à la formation du citoyen et nous devons accentuer c’est-à-dire renforcer la contribution des ressortissants au nouveau des différentes circonscriptions, au niveau des préfectures, des régions de préfectures et des sous-préfectures ainsi que des villages. Tout le monde, c’est-à-dire les opérateurs économiques, les fonctionnaires, tout le monde doit replier et allier vers l’intérieur du pays pour vraiment voir la population pour que nous puissions dénicher les quelques postes qui restent afin que nous puissions assurer leurs prises en charge et couper la chaine de contamination partout afin que nous puissions l’éradiquer. Dans le mois qui suit nous pouvons déboucher à son éradication et cela est nécessaire pour assurer l’éradication de la maladie pour que nous puissions aller vers des activités ordinaires. En fait, c’est cette épidémie qui a empêché la tenue des élections communales et communautaires puisqu’en dehors des conclusions, il y’avait eu des émissions de souhaits d’organisation. Puisque l’histoire des élections communales et communautaires, voilà comment ça s’est passé, ça n’a jamais été traité au cours des différents dialogues passés mais, au cours du deuxième dialogue lorsque dans l’euphorie nous avions fini de signer les vingt conclusions, il y’a eu un leader de l’opposition qui a dit au ministre de l’Administration du territoire « est-ce que vous pouvez nous organiser enfin les élections communales et communautaires » ?, son excellence M. Alhassane Condé a répondu dans la foulée « si vous voulez, d’ici la fin de l’année, nous sommes prêts à vous organiser les élections communales et communautaires. »

Voilà dans l’euphorie comment ça été dit. Et tout le monde a applaudi. Lorsque nous sommes sortis, les facilitateurs ont saisi la perche pour parler entre le palais du peuple et Sékoutouréyah où le président nous attendait puisque nous venions lui faire le compte rendu des travaux que nous avions fait et lui parler des résultats auxquels nous avions abouti. M. Saïd Djinnit, le facilitateur international, a pris la parole pour dire au président qu’en dehors du dialogue, en dehors des conclusions, il y’a eu des souhaits, c’est-à-dire que les participants ont souhaité qu’à la fin du premier trimestre 2014 que soient organisées les élections communales et communautaires. Donc ce n’est écrit nulle part, ça n’a pas été signé, ce ne sont pas des conclusions mais des souhaits. A partir de cette date, puisque c’est dit devant la première personnalité du pays, le premier magistrat de la nation, le président de la République, on a pris comme une décision, la mouvance était partie prenante et l’exécutif le voulait et les moyens étaient trouvés. A la fin du premier trimestre 2014, c’était la fin du moins de mars, et au début du mois de mars c’était le début de l’épidémie Ebola à proprement parler, donc en pleine épidémie, je vous rappelle en tant que médecin et spécialiste un seul cas d’Ebola égal à épidémie. Il faut que tout le monde sache, on ne peut pas convoquer une élection en période d’épidémie d’Ebola, c’est tellement dangereux et que personne ne veut prendre la responsabilité historique. Actuellement nous parlons d’élection, nous souhaitons que nous puissions venir à bout de l’épidémie d’Ebola, avant la fin du mois d’avril. Ensuite, il faut comprendre dans ce cas que tout sera réuni pour que nous puissions évoquer. Ebola est déjà maitrisé, la courbe est déjà descendante et nous avons l’optimisme de venir à bout d’ici la fin du mois d’avril 2015. En tout cas des dispositions sont prises, il y’a eu deux décrets que le président a pris pour que les mesures d’urgences soient bien renforcées afin que nous venons à bout d’Ebola. Je pense que les dégâts ont été nombreux et, la particularité guinéenne doit être soulignée c’est pourquoi nous pensons être les derniers à venir à bout. Mais cela se comprend aussi par le type d’épidémie, sa caractéristique, son déroulement puisque là il faut en passant, féliciter tout le monde, le professeur Alpha Condé qui a fourni des efforts, la mouvance et l’opposition, tout le monde est allé sensibiliser les populations mais, il faut remercier particulièrement le personnel de santé qui n’a pas exigé une motivation quelconque et qui s’est mis à fond pour travailler convenablement. Nous avons perdu un nombre important de personnels de santé, mais ça n’a pas du tout démotivé le personnel. Dans les autres pays il y’a même eu des cas de grève mais nous on n’a jamais fait ça. La Guinée est habituée à ça, nous avons même l’habitude d’aller en campagne. Et dans l’histoire des choses on a géré des épidémies telles que le choléra, la rougeole et d’autres où nous avons eu les meilleurs résultats de la CEDEAO. Donc nous sommes habitués à ça, nous félicitons le personnel de la santé, le département de la santé, le ministre et toutes les autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour faire vraiment un travail sérieux, ce qui leur a valu d’ailleurs des décorations de haut niveau, ça c’est à reconnaître. La Guinée ne doit pas baisser les bras. Les autorités guinéennes à commencer d’abord par le président de la République ne doivent pas baisser la tête parce que nous avons fait ce qu’il faut et l’épidémie est en train d’être maitrisée. Nous en profitons pour encourager et féliciter la population.

Si vous avez un  message particulier  à passer, c’est le moment, puisque nous arrivons au terme de notre entretien…

Nous disons qu’en réalité, nous devons tous fournir des efforts. Vous médias que nous remercions réellement, vous fournissez des efforts de titans et nous vous demandons de continuer. Il y’a un aspect où nous devons insister, le problème de démocratie c’est des sacrifices. Il ne faut pas que les gens considèrent que la démocratie c’est quelque chose où il y’a deux groupes d’ennemis, un premier groupe d’un côté et un seconde groupe de l’autre où ils doivent se casser la gueule. Non! La démocratie, c’est une opposition d’idées, c’est une haute surveillance pour que chaque partie fasse attention et qu’il y’ait souvent des alternances au cours du mandat d’une des parties et que chaque partie fasse attention pour gérer convenablement le pays. Puisque, au moment où elle est en exercice elle peut être dénoncée et même après son exercice elle peut être auditée et encore dénoncée. S’il y’a des fautes lourdes, elle peut être en plein mandat, devant la barre tout comme après son mandat elle peut être devant la barre. Cette démocratie en Guinée, le professeur Alpha Condé a voulu et nous tous, que nous ayons une opposition forte face à une mouvance très forte puisque la mouvance n’a pas une majorité absolue. C’est pour nous permettre que nous gérions bien la chose publique puisqu’on a tous les moyens pour être un pays émergent au meilleur délai. Nous demandons à nos populations d’être compréhensives et savoir que les gens qui sont à la mouvance c’est leurs amis qui sont à l’opposition. C’est la fraternité qui doit être cultivée entre les deux groupes et que les gens ne doivent pas menacer l’un par rapport à l’autre et penser que c’est quelque chose de belliqueux qu’il faut combattre ou abattre l’une des parties au profit de l’autre. Non! L’existence de l’une conditionne celle de l’autre. Donc si l’opposition n’existe pas, il n’y aura plus de mouvance et de démocratie. Et si la mouvance n’existe pas c’est la même chose. Nous devons savoir que chaque partie joue son rôle, chaque partie est utile pour le bien-être de la démocratie, de la Guinée et des Guinéens. Nous souhaitons que tout le monde cultive cet esprit et aille dans ce sens pour que la finesse démocratique puisse prévaloir sur la violence, la casse et les dégâts que cela pourrait entrainer. Le niveau atteint est réellement confortable et nous en profitons pour féliciter tout le monde plus particulièrement le président de la République qui fournit tous les efforts pour que notre démocratie soit qualifiée et se qualifie au fil des jours.

Interview réalisée par Oumar Daroun Bah (L’Indépendant)

 

 

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