Censure

Elie Kamano : ‘‘Les deux plus grands artistes de la musique urbaine en Guinée, toutes catégories confondues aujourd’hui sont des reggaemen : Takana Zion et Elie Kamano’’

Dans une interview accordée à notre reporter, l’artiste reggaeman, Elie Kamano pousse un coup de gueule  sur le pouvoir actuel, qu’il accuse d’être l’unique responsable des déboires de la Guinée.
Interview.

Au début Elie kamano faisait du rap avant de se lancer dans le reggae. Quelles ont été les raisons de ce changement de genre musical?

Elie Kamano: Parce que le Rap n’avait plus d’avenir à mes yeux et, de nature très objective, j’ai décidé de changer de fusil d’épaule. Il y a trois raisons qui m’ont poussé à faire  de la musique. La première raison c’est par nature justicière, parce que je voulais dénoncer, me faire entendre. La deuxième raison, je voulais atteindre  le niveau de ceux qui se sont fait entendre à travers leur musique. La troisième raison, c’était pour gagner ma vie. Donc cette troisième raison m’a poussé à changer de genre musical. Parce que j’ai sorti deux albums de rap qui ne m’ont rien rapporté notamment là où j’ai  chanté pour ‘’Amadou Diallo’’ et ‘’trafiquant’’. J’ai chanté avec Tiken et Les Espoirs de Coronthie. A l’époque j’évoluais dans un groupe de rap. Mes très tôt j’ai compris que les amis n’avaient pas les mêmes objectifs que moi. J’ai donc décidé d’évoluer en solo et aujourd’hui le temps me donne raison. Parce que, si j’avais continué avec eux, je n’aurais pas eu le temps de travailler en solo et d’avoir tous ces albums. Donc quelque part, j’ai fait le bon choix.

Vous avez fait le bon choix en faisant reggae an détriment du rap. Mais on a tendance à voir aujourd’hui que la musique guinéenne est dominée par le rap et le dance Hall. Quelle analyse?

Quel Rap domine la musique guinéenne ? Le Rap est mort en Guinée. Le Dance Hall un peu d’accord. Même le Dance Hall ne prendra jamais le dessus sur le reggae en Guinée. Les deux plus grands artistes de la musique urbaine en Guinée, toutes catégories confondues aujourd’hui
sont des reggaemen : Takana Zion et Elie Kamano. Personne ne peut dire le contraire.

Justement Takana et Elie Kamano étaient deux artistes dont les relations s’étaient refroidies.  Aujourd’hui peut-on savoir où vous en êtes aujourd’hui ?

Il y a de très bons rapports. On s’écrit tous les jours et nous nous fréquentons tous les jours. Les gens qui ne le savent pas se livrent à des joutes verbales, c’est insensé. Parce que la jeunesse guinéenne doit s’estimer très heureuse parce qu’elle a la chance aujourd’hui d’avoir deux grands reggaemen dont le succès a dépassé les confins de la Guinée. J’ai fait quatorze pays africains en tournée africaine et j’ai rencontré des gens dans d’autres pays comme le Niger, comme aux Comores, au Madagascar, en Ouganda, en Namibie, au Sénégal, où des gens qui connaissent la musique d’Elie Kamano et Takana Zion. Cette adversité est arrivée jusque là-bas. Donc c’est une fierté pour nous aujourd’hui que cela soit un avantage ce que d’autres considèrent ici comme un désavantage. Il y a peut-être divergence dans la musique au niveau idéologique, philosophique, de la pensée. Mais dans les actions il n’y a pas d’animosité. Nous partageons à la base les mêmes idéaux.

Parce  que nous défendons les mêmes intérêts : le reggae. Nous avons tous pour père spirituel Bob Marley. Nous ne pouvons pas nous démarquer du cadre de revendications du précurseur qu’il a été. Nous restons tous reggaemen et, nous restons dans le canevas schématique de Bob Marley. Parce que Tiken et Alpha se sont inspirés de Bob. Nous nous inspirons aussi de Bob. Si aujourd’hui philosophiquement il y a des pensées qui divergent dans certaines de nos chansons, ce n’est pas exclu. Parce que même Bob Marley et Peter Torsh, ça n’allait pas entre eux. Je crois que ce n’est pas une raison qui va nous empêcher de se voir, parfois de sortir.

Nous constatons aujourd’hui que bon nombre d’artistes entretiennent des rapports conflictuels avec leur manager. Est-ce le cas avec vous?

‘‘J’ai fait le choix de ne pas

me faire assister par un manager’’

Je n’ai jamais collaboré avec un producteur ici. Ce sont les artistes très amateurs  et des producteurs et managers amateurs aussi. Je suis un adepte de l’autoproduction. J’aime la liberté, je suis le guinéen le plus libre. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont mes chansons qui le disent. Je pense que ces artistes ont choisi de souffrir et ils sont en train de souffrir. La différence aujourd’hui, tu viens chez Elie Kamano et chez un autre artiste de la musique urbaine si c’est la même chose. Je n’ai pas peur de le dire, je suis une grande gueule. La vie est une question de choix. Quand tu fais ton choix, tu l’assume. J’ai fait le choix de ne pas me faire assister par un manager.

A l’instar du mouvement ‘’le balai citoyen’’ au Burkina Faso et le mouvement ‘’Y’en a marre’’ au Sénégal, Elie Kamano a mis en place le sien dénommé ‘’Je n’en veux plus’’. Peut-on savoir les raisons qui ont prévalu à la création de ce mouvement  ainsi que ses objectifs ?

‘‘Je ferai en sorte que le mouvement ‘’je n’en veux plus’’

réussisse à se débarrasser en 2015 de Alpha Condé’’

J’avoue que je suis aujourd’hui reconnu comme un artiste éveilleur de conscience. Mon combat et ma  lutte ont fait de moi un artiste de premier plan dans ce domaine. J’avoue que parfois je me sens très seul dans mon combat et mal compris, c’est vrai. Et, comme Sankara, j’oserais même dire mal aimé par certains. Je crois qu’au temps de Lansana Conté, j’ai chanté mon premier album reggae où j’ai combattu farouchement le système imposé par Conté à l’époque. Ensuite j’ai combattu le système jusqu’à sa chute. Avec l’arrivée de la junte militaire au pouvoir, étant bien sûr forestier, j’ai combattu aussi le régime de Dadis jusqu’à sa chute. Je crois que j’ai observé quatre ans de silence pour donner la chance à la démocratie. La démocratie pour laquelle je me suis battu, pour laquelle j’ai même failli laisser ma peau. Cette démocratie, j’ai vu aujourd’hui qu’elle est malade. Elle est très malade. Parce que les personnes qui étaient censées être les solutions aux problèmes de la Guinée sont réellement les problèmes de la Guinée. Après j’ai compris que ces personnes ne pouvaient pas être chassées par la chanson seulement. Il fallait que j’essaie cette fois-ci de joindre les paroles aux  actes. La stratégie amenée pour arriver à ces fins est plus importante que la solution même trouvée quand on adopte une stratégie. Je veux tout simplement vous dire qu’en faisant allusion au printemps arabe, qui a débuté en Tunisie, parce que tout simplement un jeune Tunisien en avait marre. Le déclic est parti  de là. Tous les pays qui étaient sous domination dictatoriale se sont levés pour suivre l’exemple de la Tunisie, et se sont débarrassés des dictatures. Je crois que la démarche que je suis en train de suivre aujourd’hui à l’image de ‘’Y’en a marre’’ n’est pas là la question. Ce qui est plus important, c’est la finalité. ‘’Y’en a marre’’ a réussi à se débarrasser d’Abdoulaye Wade. Je ferai en sorte que le mouvement ‘’je n’en veux plus’’ réussisse à se débarrasser en 2015 de Alpha Condé. J’ai dit dans mes interviews, que je ne fuirai plus jamais une dictature en Guinée. Dadis était le premier et Dadis sera le dernier. Je le dis à haute et intelligible voix, je ne suis pas burkinabé. Je suis guinéen d’une quatrième génération. Mon arrière arrière grand-père s’appelait Balamou, mon arrière-grand-père s’appelait Yafanda, mon grand-père s’appelait Malaya, mon père s’appelait Samandokamano.

Donc je ne vais jamais fuir mon pays sous prétexte qu’un homme s’est battu 40 ans pour la démocratie vienne lutter ou combattre cette démocratie, lutter pour la justice vient combattre cette justice et que nous, on observe le silence. Je suppose et je pèse mes mots, j’insiste que le silence devant un crime a ses implications dans le crime. L’histoire ne fait pas l’homme, c’est l’homme qui fait l’histoire. Je veux dire tout ce qu’on nous enseigne dans les écoles aujourd’hui comme philosophie, comme histoire de Napoléon, de Samory, de Soundjata, c’est parce que ces hommes à un certain moment ont donné de leur époque ont accepté de se lever pour écrire la page de leur histoire. Je refuse aujourd’hui qu’on me fasse lire l’histoire de mon pays avec les jumelles qu’ils nous apportent ou qu’ils nous donnent. Je  vais lire l’histoire de mon pays avec mes propres jumelles. Parce que Dieu m’a donné mes jumelles à moi, c’est mes yeux qui sont là. Donc, c’est pourquoi j’ai créé le mouvement ‘’Je n’en veux plus’’ qui, aujourd’hui connait la fédération d’autres mouvements. Notamment le mouvement de Takana ‘’action plus jeune’’ par exemples ; le mouvement TSA (Tout sauf alpha’’ ; le ‘’mouvement sauvons la guinée’’, un grand mouvement du côté de Dixinn. Tous sont venus se joindre à nous, à moi pour qu’on fasse front commun pour qu’en 2015 on dise à Alpha Condé de partir.

Pensez-vous que vous avez une marge de manœuvre pour mener à bien votre combat?

Je pense qu’aujourd’hui, Elie kamano n’est pas un artiste à présenter dans ce combat qu’il est en train de mener en Guinée. J’aurais bien voulu aujourd’hui qu’un guinéen sorte pour me dire le contraire ou pour prouver par une preuve qu’il pourrait apporter qu’Elie kamano a été à un certain moment ici un vendu, corrompu ou un acteur qui a soutenu un leader. Je ne l’ai jamais fait. Je suis un citoyen. Mon devoir civique me permet d’aller voter, mais je n’ai jamais soutenu ouvertement qui que ce soit. Je  suis une identité, un modèle une référence pour la jeunesse guinéenne. Je pense que mon mouvement aujourd’hui, tout le monde peut le taxer de politique. C’est de bonne guerre. Parce qu’aujourd’hui ils gagnent de l’argent auprès d’Alpha Condé.

Revenons à votre mouvement. Avez-vous des sources de financement?

On n’a pas de ressources. On n’a même pas de financements. Ils diront tout. Lui, on lui a dit qu’ils m’ont donné un milliard, chacun dit le chiffre qu’il veut. Mais pour celui qui connait Elie Kamano, celui qui connait mon sens de patriotisme, mon amour pour ce peuple et ce pays peut témoigner. Je vous donne un petit exemple. Le même Alpha Condé a voulu que je vienne chanter Kaléta il y’a trois mois de cela. Ils m’ont donné 40 millions pour que j’aille chanter devant lui à Kaléta, j’ai bouffé l’argent et j’ai refusé de partir. Je ne suis pas un vendu. Mais ils voulaient forcement que je prenne l’argent et je l’ai pris. Ils m’ont fait signer un contrat et j’ai dit ok. Ensuite j’ai refusé de partir. Ils peuvent me poursuivre où? C’est l’argent du contribuable, c’est l’argent du guinéen. C’est pour vous dire qu’ils ont suffisamment d’argent pour fermer la bouche des  gens. Ils se disent, donnez-lui 40 millions pour fermer sa gueule. Rien ne pourra acheter mon patriotisme et mon amour pour la Guinée.
Parlant du patriotisme qui vous anime. Peut-on s’attendre dans dix ans à un changement de statut de votre mouvement, qui pourrait alors tendre vers un parti politique, dont Elie Kamano serait président?

Non, non. Ecoutez,  je n’ai pas d’ambition politique. Mon combat s’est de se battre. Je ne peux pas brûler les étapes. Je ne brûle pas d’étape mais, je ne mets pas aussi la volonté divine en jeu. Il appartient à Dieu de décider du destin de tout un chacun. Je ne serai jamais un leader politique pour mener une politique ici. Je vais faire ma carrière dans un pays où je me suis battu pour qu’il y ait de la démocratie, pour qu’il y ait un champ propice où les artistes auront la possibilité de s’épanouir. Le guinéen aura la possibilité de jouir de son sous-sol en tant que guinéen. Parce qu’en Libye, on a vu chaque libyen  profiter du sous-sol directement ou indirectement, qu’il travaille ou pas. On devrait être  mesure aujourd’hui de bénéficier du sol et du sous-sol guinéen qu’on travaille ou pas, qu’on est douze millions de guinéens. Quand on sait que chaque mois il y’a des millions et des millions de dollars qui sortent de la Guinée en argent liquide, cela veut dire que, par mois si nos biens sont redistribués équitablement chaque guinéen peut toucher 5 millions de francs guinéens.

La Guinée connait depuis un certain temps une crise sanitaire qui s’ajoute à une crise socio-politique qui perdure, notamment avec l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ébola, les tueries de Womey, l’assassinat du président de la section motard de l’UFDG, Elhadj Amadou Oury Diallo. Sans oublier  les séries d’assassinat de certains compatriotes en Angola. Quel regard portez-vous sur tout ça?

Mais c’est ce ras-le-bol généralisé qui me pousse à créer ce mouvement pour que le pouvoir actuel s’en aille après son premier mandat.

Selon-vous qui des leaders politiques  aujourd’hui pourrait apporter le changement souhaité  en Guinée?

Notre ambition aujourd’hui, c’est de pérenniser notre action à la longue, pour que le leader qui viendra sache qu’il y’a une force qui l’a élu et que cette force vient de la jeunesse. Cette jeunesse doit forcément faire partie du giron des décideurs. S’il ne fait pas l’affaire des jeunes, qu’il sache qu’on serait capable de le faire partir aussi de la manière qu’il est venu.

Au-delà des frontières guinéennes, quelle analyse faites-vous des crises sociopolitiques en Afrique? Notamment au Mali, en Centrafrique, au Congo et au Rwanda?

C’est compliqué et profond. Je suis un panafricaniste. Il y’a plusieurs angles sous lesquels je pourrais développer  ces conflits. Vous savez, la Malaisie a pris son indépendance au même moment que nous avec d’autres pays africains. Mais allez en Malaisie aujourd’hui. Vous savez pourquoi ils sont développés? C’est parce qu’ils ont dit: Banque Mondiale allez-y dehors, FMI on ne veut plus vous voir ici, on peut se développer. Idem que la Chine et d’autres pays qui sont devenus aujourd’hui de grandes puissances du monde. Mais nous on n’ose pas rendre notre indépendance économique. C’est ce qui fait que la ‘’Colonie Française Afrique’’ le franc CFA est encore là pour surveiller notre économie. Et pour contrôler notre économie, le FMI est là. Pour contrôler nos leaders et  pour les faire peur, la CPI est là. Plus de 30 pays ont ratifié ces traités. Mais eux, les occidentaux, on ne les juge pas là-bas. On dit toujours dans la mondialisation, les mauvais élèves, ce sont les pays du tiers-monde; les mauvais dirigeants, ce sont les africains. On dirait qu’il n’y a pas de problème en Libye, en Irak ou en Yougoslavie qu’ils ont créé.

Ça c’est un angle. L’autre angle, j’ai été en Ethiopie où on nous a retardés deux heures à l’aéroport. On nous dit c’est parce qu’on n’a pas de visa. C’est pourquoi j’ai chanté le morceau ‘’Ouvrez les frontières africaines’’. Parce qu’on n’a pas de visa, donc on ne rentre pas en Ethiopie. L’Ethiopie qui abrite l’Union  Africaine, on dit qu’on n’y rentre pas en tant qu’africain et, parce qu’on n’a pas de visa. Tous les conflits qui se passent en Afrique aujourd’hui, il y’a la françafrique et la mafiafrique. Tiken et Alpha ont parlé de françafrique, dans mon prochain album je vais parler de la mafiafrique. Parce que je suppose que, si on doit refuser d’être des mauvais élèves, alors soyons tous des bons élèves. Mais si on doit refuser d’être de bons élèves, soyons ensemble des bons élèves.

Sankara a refusé d’être un bon élève, pour l’Occident bien-sûr. Il a demandé à ce que tout le monde soit un mauvais élève. Et, il a dit que si lui seul refusait d’être un bon élève, la prochaine conférence n’allait pas le trouver en vie. Effectivement, la conférence qui avait suivi ne l’a pas trouvé en vie. Ils l’ont tué. Kadhafi a dit la même chose et les dirigeants africains sont restés bouche B. On a tué Kadhafi. Qu’est-ce que vous appelez françafrique? C’est la mafiafrique qui permet à la françafrique de fonctionner. Aujourd’hui quand vous parlez du Congo, de la Centrafrique, sachez que la main qui donne, la main qui dirige, la main qui protège, c’est la main qui tue. C’est un proverbe Bantou qui le dit. J’observe tous ces problèmes de loin et je tire ma conclusion en disant ceci: nous ne pourrons jamais être libres quand nos dirigeants prennent des décisions qui sont faites par l’Occident. On ne peut jamais être libres quand nous mangeons, nous monnayons, nous nous habillons, nous achetons nos voitures avec la monnaie occidentale. Ce n’est pas possible. Cela veut dire que nous, nouveaux révolutionnaires, c’est de faire notre combat de conscientiseurs et de passer à l’action.

Et votre avis sur la montée en puissance des groupes djihadistes en Afrique, notamment au Mali et au Nigeria avec la secte Boko-Haram.

Vous savez c’est difficile de parler de ça parce que ça parle de religion. Moi tout ce qui a un drapeau avec la religion, j’évite d’en parler.Sinon mon jugement sur ces gens, je l’ai. Ça n’engage que moi mais. Si je le dis, on me taxera de ceci et de cela. Sinon je suis aussi radical en ma manière. L’Occident nous a envoyé sa religion, les arabes nous ont envoyé leur religion. L’Occident nous a envoyé le christianisme, l’Arabie nous a envoyé l’islam. Et nous, qui sommes-nous dans tout ça? Où est notre identité, où est notre religion dans tout ça? Toute cette situation est venue s’imposer sur nous ? La première civilisation à coloniser l’Afrique, sont les arabes, après les blancs sont venus. Les djihadistes, les islamistes; qu’est-ce qu’ils veulent apporter? C’est une guerre qui ne m’intéresse pas.

C’est une guerre qui n’engage qu’eux, ce n’est pas mon problème même dans ma langue, je peux m’adresser à dieu. Je ne suis pas en train de diriger une religion. Je suis un musulman, je crois en l’islam, mais je ne crois pas en ce gens. Le combat qu’ils mènent, je n’y crois pas. Je crois en l’Islam simple avec ses recommandations très simples, avec ses piliers clairs et simples. Mais l’Islam qui dit de tuer son prochain, je n’en crois pas. C’est une guerre qui est terminée qu’ils veulent ramener: le Djihad, la guerre sainte.

Interview réalisée par Oumar Daroun Bah (In L’indépendant, partenaire de guinee7)

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