Censure

Enseignement supérieur/Des formateurs guinéens à l’école de la langue française

Dans le cadre du renforcement des capacités des étudiants guinéens en langue française, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec l’ambassade de France en Guinée a lancé à Conakry, ce mercredi 21 février, une formation en faveur de plus de 200 formateurs.

Durant trois semaines, des enseignants venus des institutions d’enseignements supérieurs, des écoles normales des instituteurs et  une trentaine de stagiaires relevant du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, bénéficieront d’un renforcement de capacité en langue française à travers un manuel pédagogique élaboré par des cadres venus du Centre d’études de la langue française de l’université de Sonfonia (CELF), de l’institut supérieur de formation à distance (ISFAD)et de l’institut français de Guinée (IFG).

Présent au lancement de la formation, le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, estime que le programme de renforcement des compétences en français constitue un enjeu majeur pour le système éducatif du pays.

« En effet, aux différents paliers de notre système éducatif, il se pose réellement à la fois le problème de l’appropriation d’un outil international de communication, mais également celui du maniement d’un moyen d’accès à une formation scientifique et technique, donnant accès à des opportunités d’insertion socioprofessionnelle future », a-t-il expliqué.

« C’est justement pour combler ce déficit, ajoute-t-il, que nous avons fait de la qualification de l’enseignement du français au sein de nos institutions d’enseignement supérieur et formation technique et professionnelle un objectif prioritaire. Et en accord avec cet objectif, nous avons décidé d’introduire dans les programmes de licence, de toutes les formations des différentes Institutions de formation, des modules de renforcement en français sur objectifs universitaires pour qualifier l’enseignement, l’apprentissage et la recherche ».

Le ministre Yéro Baldé a profité de cette solennité pour interpeller tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la formation pour que ce programme atteigne pleinement son objectif : « Que chacun des partenaires et acteurs ici présents poursuive ses efforts d’accompagnement pour que l’opération qui démarre aujourd’hui puisse se déployer de manière pérenne par la suite dans nos différents établissements. »

S’adressant particulièrement aux bénéficiaires de ce programme, il déclare : « Vous, jeunes diplômés qui avez manifesté de l’intérêt pour ce programme, je vous demande de vous y impliquer fortement. Au terme de la formation, vous serez évalués pour certifier celles et ceux parmi vous, que je souhaite nombreux, qui auront justifié une bonne capacité à enseigner et à accompagner nos étudiants dans leur formation.  Celles et ceux qui auront de bons résultats rejoindront leurs postes d’enseignement, tel que cela vous a été communiqué. Je vous invite à être responsable. »

De son côté, l’ambassadeur de France en Guinée, Jean Marc Grosgurin, a quant à lui, rappelé à propos du document didactique qu’il « a été conçu pour améliorer le niveau de français en partant des tâches concrètes utiles à l’étudiant. Prendre note d’un cours magistral, rédiger des fiches de lecture, construire un commentaire de textes ou une dissertation et puis présenter un ouvrage de soutenance ».

Selon lui, trois objectifs ont prévalu pour la rédaction de l’ouvrage : « d’abord la familiarité les étudiants avec la rigueur scientifique nécessaire aux travaux universitaires ; deuxième objectif, aider les étudiants à acquérir les règles déontologiques qui encadrent la recherche et l’enseignement à l’université ; et le troisième objectif, c’est de favoriser la maîtrise par les étudiants des outils et des applications numériques indispensables aujourd’hui aux études universitaires. »

Avant d’ajouter : « Dans ce programme ont été privilégiés l’audace, l’esprit d’initiative, l’innovation et la culture collaborative. Et pour parfaire le diapositif, un stage de trois semaines sera organisé à votre attention au CCFG, destiné à vous former à cet outil pédagogique. »

A noter que cette session de formation des formateurs se déroulera dans les locaux de l’Université Gamal Abdel Nasser Conakry.

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

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