Censure

Face à ses revirements: L’UFR sur une pente glissante

A se référer aux  scores  électoraux engrangés  depuis  2010  par l’Union des forces républicaines (L’UFR), on ne peut douter  de  son rang  de troisième force politique de  la Guinée. Le premier souci que devrait  avoir ce  parti  serait,  à   défaut  d’améliorer   sa position,  de la maintenir vaille  que vaille.

Ce n’est malheureusement pas le cas vu la posture qu’impriment  de plus en plus à   cette formation politique  Sidya Touré le leader et ses proches collaborateurs.

L’aura dont jouit Sidya, un technocrate confirmé, et l’organisation  du  parti qui ne puise  pas sa force d’une ethnie  ou d’une région,  expliquent aisément la place qu’occupe l’UFR dans  l’arène politique Guinéenne.   Voilà que cependant, depuis  le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2010, Sidya et son staff ont mis leur  parti sur une pente glissante.

Le premier faux  pas  a  été  de  signer  « l’Alliance  Cellou  Dalein Président »   pour aller au deuxième tour de la présidentielle  de 2010,  cela a valu au parti la  démission  massive  d’une partie   des militants  et  sympathisants  particulièrement  en Basse Guinée  et  en Guinée Forestière. Mais  la  rupture,  qu’on pourrait appeler définitive, avec l’UFDG viendra en 2015 quand ce parti a refusé  de soutenir le  projet  de candidature unique au profit de l’UFR à la présidentielle. Le fossé n’a pas  cessé de se creuser depuis lors entre Sidya et Dalein, et l’on est passé graduellement de la simple adversité  à la haine politique. Les  faucons  de  part  et d’autre ont manœuvré pour creuser davantage le fossé.

Du côté  de l’UFR par exemple, le Secrétaire exécutif Baïdy  Aribot  a  joué  de tout son entregent  pour rapprocher   Sidya    et   le président  Alpha, celui-ci continue son travail de  faucon en projetant une contre- manifestation au cas où  l’opposition qui a conduit à la création du poste  bidon de haut Représentant  du chef de l’Etat pour Sidya et de l’entrée  de l’UFR au Gouvernement. Tout cela n’est  certainement pas bien vu par tout  le monde à l’UFR, et ça constitue le second faux  pas du parti. Mais Monsieur Aribot  continue son travail de faucon en projetant,  d’organiser,  avec un jour d’intervalle, une marche-réplique au cas où l’opposition    républicaine  mettrait  à  exécution sa menace de battre le  pavé  si  le pouvoir et  le RPG  Arc-en-ciel  s’ obstinaient   à  bloquer  l’application de l’Accord  du 12 octobre 2016. C’est à  croire que Monsieur Aribot  se veut  plus  royaliste que le roi  en se battant contre l’opposition républicaine.

Pour bien des gens, le malheur pour l’avenir de l’UFR est que son leader se laisse fourvoyer dans la haine politique vis-à-vis  de Cellou  son allier d’hier,  et cela fait  la joie  du  professeur  Alpha.  Ce dernier  se  frotte les mains  et  se dit que plus ses adversaires se battent entre eux,  mieux c’est. En tout cas, lui s’en sort  plus  fort. Pendant ce temps de jeunes et dynamiques formations politiques  font leur petit bonhomme de chemin.

A l’allure  où  vont  les choses, on ne sera  pas  étonné de voir un jour prochain d’autres partis ravir à l’UFR sa position de troisième force politique. Car Sidya et son parti laissent   aller  peu à peu  à vau -l’eau, tout le crédit  que les Guinéens leur accordent. Dommage !

le démocrate                                                                  O.TIERO

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