Les commerces sont restés fermés ce lundi à Labé en solidarité aux commerçants victimes de pillage à Conakry lors des manifestations politiques. Mais l’administration et les banques ont fonctionné comme d’habitude.
Il faut noter que la veille la fermeture totale des magasins ne faisait pas l’unanimité parmi les commerçants.
Bachir Barry, vendeur de produits cosmétiques était parmi ceux qui étaient contre : ‘‘hier dimanche j’étais parmi ceux qui ne soutenaient pas la journée sans commerce parce que ce n’est pas la solution pour accélérer le remboursement des victimes, mais je suis obligé de respecter la journée parce que je ne vois personne d’autres en train de vendre et vouloir m’installer risque de me donner une mauvaise étiquette.’’
Pour l’administrateur du marché, M. Tely ‘‘toute la semaine on parle de journée sans commerce ce matin les commerçants ne sont pas venus comme vous le voyez tout est fermé donc on ne peut rien, notre rôle c’est d’ouvrir le marché et le fermer le soir’’.
Boubacar soutient la journée et explique ce qui suit : ‘‘la raison de la fermeture du marché vient de nos chefs parce que certains commerçants ont été victimes de pillage, c’est le remboursement que nous exigeons comme prévu dans les accords, comme ils veulent changer d’avis, on essaye de faire la journée sans commerce pour attirer l’attention des autorités, si ça ne marche pas on fait d’autres recours.’’
Sory Fofana, vendeur de pièces détachées, donne son avis : ‘‘pourquoi paralyser le marché pour un engagement que l’Etat a déjà pris face aux victimes de pillages. C’est vrai que le gouvernement a décidé de payer, mais il faut que tout soit clair pour savoir qui a perdu quoi, mais dire qu’ils ont perdu 47 milliard c’est vulgaire, et puis la procédure est longue avec l’Etat c’est pas facile parce qu’il fait face à beaucoup de problèmes plus sérieux que ces pillages.’’
Ce lundi seul le ‘‘marché parterre’’ des femmes grouillaient de monde.
Alpha Ousmane Bah
