Censure

Interdiction des manifs / Cellou Dalein regrette l’application de la mesure à double sens et exige la levée de l’interdiction

Depuis quelques mois, selon une décision du ministre de l’Administration du territoire et la Décentralisation, Général Bouréma Condé, toute manifestation sur la voie publique est interdite sur toute l’étendue du territoire national. Une interdiction dénoncée et condamnée à plusieurs reprises par l’opposition dite républicaine. Cette opposition est très engagée pour l’organisation des manifestations politiques et des journées ville dans le pays, pour protester contre le régime en place.

Après ces dénonciations et condamnations, l’opposition, par la voix de son chef de file, Cellou Dalein Diallo en personne, a exigé, cette semaine, au gouvernement guinéen, particulièrement au ministère de l’Administration du territoire et la Décentralisation, de lever cette suspension.

« Donc, l’opposition républicaine exige que cette violation, cette suspension d’une partie de la constitution, puisque les manifestations pacifiques sont autorisées par notre constitution en son article 10, nous invitons M. Bouréma Condé à lever immédiatement cette suspension. Il n’avait pas le droit, mais nous sommes en Guinée,  nous sommes dans la République d’Alpha Condé, où tout est permis », clame Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne.

Dans l’application de cette interdiction, les opposants y voient deux poids deux mesures. Selon eux, si c’est l’opposition qui veut manifester, les communes leur opposent la décision du ministre, alors que si c’est la mouvance qui veut manifester, notamment pour la promotion du troisième mandat, elle obtient un accord et est encadrée par les forces de l’ordre.

« Vous le notez ; la mouvance organise des manifestations, surtout si c’est pour la promotion du troisième mandat, même les préfets participent. Mais l’opposition, il lui est interdit de faire des manifestations », a regretté Cellou Dalein, avant d’ajouter, « comme vous l’avez noté, lorsqu’on vient avec des pancartes tout juste pour exprimer notre position, pour dire non au troisième mandat, nos gens sont arrêtés et jetés en prison, et les autres qui participent à la promotion du troisième mandat, ils font tout ce qu’ils veulent, ils sont encadrés et protégés par les forces de l’ordre. C’est la république de M. Alpha Condé (sic)».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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