Censure

La réouverture des frontières aériennes du Sénégal n’enthousiasme pas à Labé

Ce matin, la gare routière Labe-Diawbhe est presque déserte. Les taximen ne sont plus nombreux à attendre la réouverture des frontières terrestres pour reprendre leurs activités. Un des rares taximen trouvé sur place faisait jusqu’à la fermeture des frontières, le trajet Labé/Banjul. Pour l’avenir, il souhaite changer ‘‘parce que les Guinéens vivent une situation difficile au Sénégal et en Gambie en cette période d’Ebola. Cela ne me donne plus la force et le courage de retourner dans ces deux pays’’.

Le taximan, par ailleurs s’insurge contre ‘‘la presse qui focalise les débats sur  l’épidémie d’Ebola. Elle amplifie la stigmatisation des compatriotes vivant à l’étranger’’.

A la gare de Diawbé à Labé, on se moque de la réouverture de l’espace aérien du Sénégal ‘‘ça n’a aucun impact sur la vie des pauvres citoyens qui gagnent leur quotidien sur la route qui relie Labé au territoire sénégalais, notamment Diawbhe où se tient un grand marché hebdomadaire qui écoule des denrées guinéennes. L’ouverture des frontières aériennes est un privilège de la diplomatie, des hommes nantis. Pour les pauvres citoyens, c’est l’ouverture des frontières terrestres qui  sont salutaires’’.

Alpha Ousmane Bah

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