Censure

Les patrons de l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’ouest réfléchissent sur l’intégration monétaire et économique à Conakry

Les représentants des institutions sous régionales évoluant dans la ZMAO (Zone monétaire ouest-africaine) étaient à Conakry, vendredi 29 juillet, pour procéder au lancement de la 29è réunion ordinaire du comité technique chargé des affaires économiques et monétaires et du comité chargé de l’opération et de l’administration de l’AMAO (agence monétaire de l’Afrique de l’ouest). L’objectif de cette réunion consiste à évaluer le programme et des résultats sur l’ensemble des efforts fournis dans le sens de l’intégration monétaire et économique dans l’espace CEDEAO.

A l’entame de ladite réunion, le gouverneur de la banque centrale de la république de Guinée, M. Louceny Nabé, a indiqué dans son allocution que l’espace CEDEAO a souffert dans ces dernières années à cause notamment de l’épidémie à virus Ebola dont les conséquences ont sévèrement affecté les activités économiques.

«Nos pays qui avaient affiché dans le passé une forte résilience n’a enregistré que 3,2 pourcent de croissance en 2015 soit le plus faible taux réalisé depuis de très nombreuses années. Donc, ce ralentissement s’est accompagné par une aggravation de déficits budgétaires ainsi que par une hausse d’endettement public», a déclaré Dr Louceny Nabé, gouverneur de la BCRG.

Ces conditions défavorables «affectent l’économie de la sous-région à travers non seulement la chute de la demande et de la baisse des couts des matières premières mais également la réduction des ressources affectées à l’aide publique du développement. Malheureusement, nous n’avons pas pour le moment de prises de décision très directes sur la fixation des couts ! Alors, tout ceci impose une nécessité que nous ayons une concertation pour la bonne marche», a-t-il ajouté.

Selon le Pr Mohamed Ben Oumar N’diaye, directeur de l’AMAO, la tendance sur le taux de croissance sur l’échelle mondiale, a fait l’objet d’une régression de 3,1 pourcent en 2015 qui est le plus faible taux enregistré depuis 2009.

«Ce ralentissement serait en lien avec la détérioration des perspectives à court terme dans les économies émergentes et dans les économies en voie de développement. Et, aujourd’hui nous faisons face à plusieurs contraintes comme celle liée à nos relations internationales, la montée du terrorisme ! Puisque ce sont ces difficultés qui ont contribué au ralentissement de nos activités », a précisé le Pr N’Diaye.

Ismaël Sylla pour Guinee7.com  

 

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