Censure

Malick Sankhon sur le gril de l’opposition

La sortie du directeur général Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), Malick Sankhon, qui annonçait samedi dernier, au siège du RPG, l’enrôlement  de près de 3000 jeunes, comme « milice » politique, a provoqué une levée de boucliers  au sein de l’opinion. Et la classe politique, notamment l’opposition  a joint sa voix à cette condamnation, pour inviter la justice à intenter des actions contre Malick Sankhon.

Tout est parti des propos polémiques du directeur général de la caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Malick Sankhon, annonçant publiquement, l’enrôlement de près de 3000 jeunes gens, dans le cadre de la sécurisation de son institution. Une « milice » qui sera chargée en somme, de mâter ceux qui se mettront en travers du chemin de Malick Sankhon, et du pouvoir.

Les réactions n’ont pas tardé pour fustiger ce discours du directeur général de la Cnss. C’est Mamady Kaba, président de l’Institution nationale indépendante des droits humains (Inidh), qui a été le premier à condamner cette sortie, par voie de presse.

« Nous condamnons avec la dernière énergie ces déclarations et nous appelons tous les leaders d’opinion à s’abstenir d’une telle déclaration. Quand de telles déclarations sont faites, il faut s’attendre à des conséquences de droit. Si demain il y a des violences lors d’une manifestation à la Caisse nationale où dans la ville et que des témoins affirment avoir aperçu des personnes usant de la violence, soupçonnées d’appartenir aux jeunes que Malick Sankhon a recrutés ; alors, il devra faire face aux conséquences de droit. Il va être poursuivi par la justice », a averti Dr Kaba, au micro de nos confrères de guineematin.com.

Dr Faya Millimono, leader du Bloc libéral, lui en appelle à une réaction de la justice, pour confondre Malick Sankhon.

« Je crois que c’est un monsieur qui mérite la prison. Il mérite d’être destitué de ses fonctions de DG de la Caisse nationale de la sécurité sociale et être arrêté. Si un commis de l’Etat se permet de tenir ces genres de propos, il se disqualifie d’office. Ce qu’on peut attendre du président de la République, c’est rien de moins que la destitution de Malick Sankhon. Et, ce qu’on peut attendre de la justice, c’est rien de moins que de s’autosaisir pour ouvrir une enquête autour des activités de Malick Sankhon. Ces genres de personnes, ou vous les mettez derrière les barreaux ou ils vous créent des problèmes. Je crois que nous en avons suffisamment de problèmes pour permettre à des égarés de son genre de nous mettre dans d’autres problèmes »,  a estimé le président du Bloc libéral, sur ce même site.

Ousmane Diallo, député uninominal de Gaoual, préfecture située en Moyenne Guinée, membre du Bureau politique de l’UFDG, a aussi réagi de façon virulente  contre les propos de Malick Sankhon. Appelant son parti et les parents des victimes de violences à déposer plainte contre le directeur général de la caisse.

Chérif Bah, vice-président du même parti, lui, craint qu’une telle attitude ne conduise à une «somalisation » de la Guinée, avec des milices politiques qui risqueraient de proliférer un peu partout, dans la cité, financées par des commis de l’Etat. Juste pour la sauvegarde de leurs intérêts sordides.

Aliou Sow (L’Indépendant)

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