Censure

Manifestation de colère à la SOTRAGUI : les travailleurs réclament 4 mois d’arriérés de salaire

La cadence de manifestations et de protestations contre le mauvais traitement, le non paiement des salaires et la gestion de la Direction, continuent à la Société de Transports de Guinée (SOTRAGUI) depuis sa création en 2011.

Mardi, 13 juin 2017 encore, les travailleurs ont manifesté contre le non paiement de quatre (04) mois de leur salaire mensuel, en prenant d’assaut les locaux de la société, et exigeant le paiement intégral de 04 mois de salaire.

Ils dénoncent également la mauvaise gestion de l’ancien directeur général de la SOTRAGUI, Mohamed Bacar Sidibé, accusé d’ailleurs de détourner les fonds de la compagnie et fuir avec en 2016, sans poursuite.

En colère contre les autorités, les employés déplorent le comportement du ministre des Transports, Oyé Guilavogui, face à leur situation et qui, depuis sa prise de fonction à la tête du Ministère des Transports n’a jamais visité la Sotragui, alors qu’il aurait visité tous les autres services qui relèvent de sa tutelle.

«Le ministre Oyé n’a jamais mis pied ici, alors qu’il sait qu’il y a des problèmes à la Sotragui. C’est lui qui avait annoncé l’arrêt des opérations et c’est lui encore qui fait sortir des bus clandestinement pour des services comme lors du Forum des étudiants. Un bus ici est loué à près de 03 millions de francs guinéens», a fulminé le chef du Parc de la Sotragui, Mohamed Lamine Sylla.

Ajoutant : «Leur comportement donne raison aujourd’hui à la Dame Makalé Traoré, ex-présidente du Conseil d’Administration (CA) de la Sotragui, parce que dans une telle entreprise sans CA les directions font ce qu’elles veulent. »

Le constat est aujourd’hui très alarmant à la Sotragui, tout est à l’arrêt. Aucune opération, même les membres intérimaires de la Direction sont invisibles. Dans le parc, plus de 150 bus sont immobilisés, certains pour des petites pannes de disques d’embrayage, de pneus, de plateaux, et d’autres sont irrécupérables.

Les 50 nouveaux bus, récemment offerts par la Turquie, ne sont pas encore mis en circulation faute de mauvaise gestion des dirigeants de l’entreprise. Une entreprise nationale complètement en faillite et à l’agonie.

Avec AGP

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