Censure

MON AVIS sur le livre  » Mémoire Collective » (Par Alexandre Naïny Bérété)

D’emblée, il faut féliciter et encourager les auteurs de ce travail laborieux car pas facile de reconstituer l’histoire d’un pays, parce qu’on le dit souvent  » les faits sont têtus ».
C’est Mitterrand qui disait qu’ « un peuple qui perd son histoire, perd aussi son identité ». Un pays a besoin de son histoire pour avancer vers son futur. Le devoir de mémoire exige de nous (État) une responsabilité historique à assumer sans passions ni émotions.
Ceci étant, la présentation de ce livre me pose un certain nombre de problèmes.

Cette œuvre est nécessaire mais inopportune. Les citoyens d’un État ont besoin de connaître toute l’histoire de leur pays pour en faire un point de repère dans une dynamique constructive en vue de l’édification d’une nation forte fière de ses réussites mais également de ses échecs, fière de ses gloires mais aussi de ses déboires.

LE TIMING MAL CHOISI

Pendant que les Guinéens s’apprêtent à commémorer deux dates importantes de l’histoire de leur pays, je parle de la date du 28 septembre (demain donc), et celle du 2 octobre.

Choisir la date du 26 septembre pour présenter ce document est une insulte à la mémoire que les auteurs souhaitent reconstituer.
Les auteurs auraient pu trouver une autre date mieux indiquée pour présenter leur ouvrage.

Je considère que le faire, comme ils l’ont fait, c’est dresser un tableau sombre pour saper la fierté que les Guinéens ressentent le 28 septembre et le 2 octobre de tous les ans. De ce point
de vue, CE LIVRE CAUSE PLUS DE MAUX QUE NE FERA DE BIENS.
Je n’ai pas encore lu tout le livre, mais c’est bien de présenter les périodes troubles dans l’histoire d’un peuple, cependant c’est encore mieux d’expliquer le contexte qui les sous-tend.

Pour finir, ce livre me laisse un sentiment mitigé quant à la portée qu’il pourrait avoir sur le peuple guinéen. C’est aux Guinéens de regarder leur histoire dans toutes ses composantes, tous ses aspects afin d’en dégager une mémoire qui sera celle de tout le monde ( victimes et bourreaux compris).
Merci.

Par Alexandre Naïny BERETE, étudiant à la faculté de Nantes

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