Censure

Projet Simadou : Rio Tinto ne veut pas ‘’bâcler’’ les travaux

Alan Dvies

 

Vendredi, 20 février.  Le vice-président de Rio Tinto, Alan Davies, en séjour en Guinée, a conjointement  animé un point de presse en compagnie avec le ministre d’Etat, ministre des Mines et Géologie, Kerfalla Yansané.  Au menu : le projet Simadou dont le cout de réalisation est estimé à 20 milliards dollars US.

D’entrée, le ministre des Mines et de la Géologie plante le décor, en rappelant  l’esprit de la signature, le 26 mai 2014, à Conakry, du cadre d’investissement, puis sa ratification par l’Assemblée nationale. Ce qui, selon lui, permet à la Guinée d’avoir le plus grand projet dans la sous-région dont la valeur dépasse de loin le PNB du pays. Il concerne aussi bien les mines, les rails que le port.

Selon Kerfalla Yansané, l’Etat guinéen pourrait engranger un milliard US en termes de recettes dans le projet Simandou.

En outre, il affirme que 650 km de chemin de fer doit voir le jour. Ce qui, selon lui, va créer un corridor de croissance dans le pays. Il est longuement revenu sur la fièvre à virus Ebola dont les effets malheureux ont contribué au ralentissement des activités. Qu’a cela ne tienne, le gouvernement, à l’en croire,  a maintenu des rencontres périodiques avec les partenaires.

Par ailleurs, il compte rencontrer tous les partenaires pour une réévaluation du projet. Il s’agit, pour lui, de rattraper le retard et revenir sur le calendrier mais de manière professionnelle. Selon lui, l’optimisme et la vigilance sont de mise pour le respect des engagements. A cet effet, il rappelle la mise en place d’un comité interministériel pour éviter tout retard dans les projets miniers.

Pour sa part, Alan Davies, vice-président de Rio Tinto, se réjouit de la qualité d’accueil dont sa délégation fait l’objet avant d’affirmer que le projet Simandou emploie 3000 personnes. « La priorité numéro un reste et demeure la santé et la sécurité de nos travailleurs et leurs familles », précise –t-il. Selon lui, les études de faisabilité bancables sont très importantes, en ce qu’elles donnent le cout précis du projet.  Il affirme par ailleurs ne pas bâcler le travail. « Le projet Simandou est tellement complexe, que nous ne pouvons pas faire les choses à moitié », insiste –t-il.

A l’en croire, des experts sont attendus à Conakry pour les travaux de repérage du corridor.

Mohamed Morgan

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