Censure

Protocole d’accord/ Aboubacar Soumah met en garde le Gouvernement

Plusieurs mois après la signature du protocole d’accord avec le gouvernement guinéen, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) accompagné de sa centrale, l’USTG, a tenu une conférence de presse, ce mercredi 3 avril, au siège de l’USTG, pour se prononcer face au blocus du ministère de l’Enseignement supérieur par rapport à l’assainissement du fichier du système éducatif.

Quelques mois après l’accord du 10 janvier dernier, son application semble être en souffrance. C’est la raison pour laquelle, l’USTG et le SLECG ont tenu cette conférence de presse, pour dénoncer le refus du ministère de l’Enseignement supérieur dans le cadre de l’assainissement du fichier de son département, étant donné qu’il est l’un des signataires dudit protocole d’accord.

Selon le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, l’application de ce protocole d’accord se retrouve bloquée par le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, qui ne veut pas entendre parler de son application : « L’application de ce protocole d’accord est bloquée par un seul ministre, le super ministre de la république de Guinée, le ministre de l’Enseignement supérieur, qui ne veut pas entendre l’application, le respect des points concernant son département. La liberté syndicale, la mutation de nos camarades syndicalistes, leur perte de fonction administrative et l’engagement des 10 homologues de l’université de Kindia qui, depuis plus de 15 ans maintenant, enseignent mais ils ne sont pas engagés, et jusqu’ à nos jours, ils trainent encore à Kindia, et en lieu et place de ceux-ci, le ministre a engagé les parents, amis et enfants ».

Et d’ailleurs, Aboubacar Soumah prévient de prendre des dispositions, si d’ici quelque jours, une solution n’est pas trouvée : « A partir de maintenant, d’ici à la date du vendredi 05 avril, si nous n’avons pas du gouvernement une solution, nous amenant à remettre nos camarades mutés à leurs fonctions, conformément au protocole d’accord, si les 10 homologues ne sont pas engagés à la Fonction publique, si l’assainissement ne se poursuit pas au niveau de l’Enseignement supérieur, alors le samedi, nous convoquerons une assemblée générale de tous les enseignements et tous les travailleurs de l’USTG, au siège du SLECG, et au cours de cette assemblée, nous allons envisager les actions qu’il faut engager pour faire respecter le protocole d’accord ».

Quant au  secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Sow, il déclare que : « Si d’aventure, une solution rapide n’est pas trouvée d’ici vendredi, nous serons dans l’obligation d’user de tous les moyens légaux en notre possession pour amener l’Enseignement supérieur qui n’est pas atypique, qui n’est pas en dehors de la Guinée, à accepter cet assainissement ». Et il invite, par la même occasion, les membres du ministère à éviter une nouvelle crise qui a déjà fait des morts. Il rassure également que cet assainissement se fera coûte que coûte.

Cet assainissement a une importance double, qui permet entre autres au gouvernement de maîtriser les effectifs, de faire des économies, mais il permet aussi aux enseignants de conforter leurs salaires, à travers les économies qu’ils vont faire lors de cette opération qui va démasquer les fictifs, et mettre hors état de nuire les fonctionnaires véreux.

Fatoumata Kaba pour Guinee.com

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