Censure

Retour sur le discours du président lors de la fête du travail/Face aux « couacs » de sa gouvernance : Le chef de l’Etat se défausse sur ses ministres

Le discours réponse du chef de l’Etat a volé « la vedette » aux différentes sorties des camarades syndicalistes lors de la célébration du 1er mai qui s’est déroulée au palais du peuple. Alpha Condé a dans son laïus, tancé les membres de son gouvernement et les leaders syndicaux pour leurs turpitudes. Preuve que sa gouvernance souffre d’erreurs de castings. C’est du moins l’impression qu’a fait naître chez de nombreux citoyens, cette sortie présidentielle, dont nous vous  proposons la dernière partie.  

« En Guinée il n’y avait d’Etat, c’était l’anarchie »

« La présidente du Fonds monétaire international m’a dit, on  accuse le Fonds   d’être le responsable d’Ebola. Elle m’a dit vous seul vous  m’avez  félicité. Je dis non ! Ce qu’on peut dire, c’est que l’ajustement structurel que vous avez imposé aux pays africains nous a empêchés d’avoir de bons hôpitaux, d’avoir des bons cadres, quand vous dites privatisation, quand vous dites assurance structurelle; vous parlez  de déflation, donc on ne peut avoir des médecins performants et autres.  Donc l’agissement structurel a été une des causes principales de l’otage de l’Afrique ; malheureusement nos cadres n’avaient pas eu du courage, ils se couchaient devant le Fonds monétaire international contre leurs propres intérêts. Alors le président de la Malaisie m’a dit, lorsque le Fonds monétaire  dit c’est ça, il a dit non ! Il s’est opposé, il a dit au Fonds monétaire international de partir. La Malaisie grâce à … est devenu un des pays les plus avancés aujourd’hui parce qu’il a eu le courage de dire moi, je prends mes responsabilités. Je n’ai pas besoin de Fonds monétaire, voilà comment la Malaisie est  parce qu’elle  avait un Premier ministre courageux, pas démagogue qui parle aux travailleurs pour qu’ils l’applaudissent. Il a mené sa politique, et la Malaisie est un pays développé aujourd’hui. Donc nous avons trouvé quand j’ai été élu président, j’ai dit que j’ai hérité d’un pays pas d’un Etat. Il n’y avait pas d’Etat en Guinée,  c’était de l’anarchie. Quand tu prends Amadou, il s’arrête en pleine rue pour parler à sa copine. Il empêche tout le monde de circuler sans la loi. Voilà, quand  on attrapé un voleur  au lieu  de l’emmener au commissariat, on le tue, on le frappe à mort. C’est l’anarchie qui s’est installée. En deux ans, en moins de deux ans même, il est sorti du trésor plus d’argent que de l’Indépendance à la mort du président Lansana Conté, paix à son âme. En deux ans, quand je suis venu l’inflation était de 21 pour cent. La Guinée n’a jamais été capable de mener à son terme un Programme  avec le Fond monétaire international. Donc vous avez  été incapables d’avoir le PPTE, alors que les autres pays avaient eu le PPTE avant, il a fallu donc accepter toutes les conditions du Fonds monétaire international afin de sortir de cette situation de travail de cette PPTE. Je remercie, je suis fier du peuple de Guinée, des travailleurs guinéens et des syndicats à cette époque. Je dis bien les syndicats à cette époque  je précise à cette époque, parce que si nous avons eu le PPTE, le Gouvernement a travaillé, mais c’est seulement à dix pour cent ; 30 pour cent c’est le peuple, 30 pour cent c’est les syndicats. Je l’ai toujours dit parce que moi je n’ai pas peur de dire la vérité. Je vais dire la vérité et non pas mentir aux Guinéens mais lorsque les leaders syndicaux eux-mêmes commencent à faire la démagogie pour tromper le peuple où on va ? Nous avons entendu le Premier discours du secrétaire  général de la CNTG. Il vous a montré que c’est une crise internationale, le prix du fer a baissé de 50 pour cent sur le marché. Des pays sont en crise sur le plan international. Ebola est venu. Il vous a dit avec Ebola, les usines ont fermé, les investisseurs  ne viennent pas etc etc…

Donc ça veut dire que le gouvernement n’a pas de ressource parce que s’il n’y a pas d’entreprises, s’il n’y a pas d’investisseurs ou  est la douane ? Tout ça ce sont des recettes fiscales. Après avoir entendu ça de la bouche du secrétaire  général de la CNTG, vous avez un homme qui aime nous présenter nous je ne sais pas quoi ?  Etc. etc. et voilà pan ! pan ! pan ! Je crois que Amadou Diallo a parlé de la planète Mars. Et l’autre a parlé à Conakry. Sinon, on ne peut pas avoir deux discours contradictoires aussi opposés.

« Ne tuer pas la poule aux œufs d’or»

Maintenant venons en aux difficultés que vous citées. Quand je suis venu j’ai dit aux syndicats faisons comme l’Allemagne, en Allemagne y a pas de grève. Il n’y a pas de grève  parce que entre le gouvernement et les syndicats, il y a les dialogues, ils s’entendent toujours, aujourd’hui l’Allemagne, est l’un des pays européens les mieux dirigés au monde, mais leur secret je vous l’ai dit « ne tuer pas la poule aux œufs d’or». Pourquoi ? Fria a été fermée parce que votre syndicat a donné le bâton pour le frapper plus, ils ont fait des grèves incontrôlées qui ont permis à RUSAL de fermer Fria. Et je vous l’ai dit à notre rencontre,  vous avez  parlé de SOTELGUI que le Japon  a décidé de nous soutenir, et de financer, mais le financement de source japonaise a une condition. Il faut que l’Etat reste majoritaire, qu’est ce que vous avez fait, vous avez donné la majorité à TELECOM Malaysia.  Le Japon  a retiré ses fonds, voilà la vérité. Et  Ensuite par démagogie, lorsqu’une entreprise comme Orange emploie 10 personnes pour le même travail, SOTELGUI emploie 100 personnes. Comment voulez vous que cette entreprise change. Là on n’a pas le courage de dire la vérité aux travailleurs, on n’a pas le courage de le dire voilà.

« Je vous promets  des larmes,  de la sueur et du sang »

Lorsqu’il y a eu la guerre entre l’Allemagne et l’Angleterre, l’Allemagne était sur le point d’envahir  l’Angleterre,  le peuple anglais a fait appel à  Churchill, qu’est ce que Churchill a dit au peuple anglais, je vous promets « des larmes,  de la sueur et du sang », mais  c’est à ce prix que nous allons vaincre les Nazis. Il n’a pas fait la démagogie,  il a dit aux Anglais, on va suer dans la guerre,  beaucoup vont mourir, beaucoup vont pleurer mais c’est ça qui nous fera vaincre. Et ils ont gagné la guerre bien que l’Allemagne avait les V1 VII etc.  Nous  savons dans quelle situation  notre économie, vous-mêmes le Secrétaire général vous l’avez dit, nous savons dans quelle situation est notre économie  internationale. Dans vos revendications, vous avez été obligés de renoncer à beaucoup d’autres demandes de l’Etat dont dépend l’investissement vous le savez très bien. Comment peut on dire, il fait nuit en même temps il y a le soleil, donc chacun de nous doit être responsable. Chacun de nous doit dire la vérité, et quand on ne connaît pas, on ne dit pas, je suis surpris d’entendre dire il faut lui donner SEMAFO.  Qui n’a pas fait d’enquête  n’a pas droit à la parole. Quand on ne connaît pas la situation on n’en parle pas. Nous nous sommes responsables, nous, nous sommes responsables; c’est pourquoi on a fait le code miner ; certains sont partis pour récupérer Simandou I et II, parce que Simandou 1et 2 il a été donné par corruption. Et celui qui l’a vendu a eu 51 pour cent à deux milliards et demi de dollars à mes chers Brésiliens, donc 5 milliards, comment nous allons accepter qu’ils gagnent 5 milliards en Guinée et le peuple de Guinée rien, non ! Et nous savons aujourd’hui que les gens sont financés pour déstabiliser mais la Guinée ne sera pas déstabilisée. Donc chacun doit être responsable, il ne faut pas mentir aux travailleurs, il faut leur dire la vérité, Fria, il y avait un preneur à 200 millions de dollars usd, 200 millions de dollars usd, tout le monde le sait, vous savez on a vendu Fria à combien ? 21millions de dollars usd, pourquoi ?

« Cela fait des mois que nous sommes en bataille avec RUSAL »

Et le contrat, la convention de Fria  de CBK, Bah Ousmane en tant que président de commission a refusé de ratifier parce que c’était une convention totalement en contradiction avec les intérêts du peuple de Guinée, on a profité de son absence pour la faire adopter. Cela fait des mois que nous sommes en bataille avec RUSAL sur notre droit, pourquoi  parce que  nous voulons que les camions citernes, les camions remorques qui encombrent tant la circulation ne viennent plus au port mais qu’ils soient à Kagbélén, pour cela il faut faire une voie qui leur donne accès à CBK. En ce moment là on n’aura plus de camions citernes ni de conteneurs, mais RUSAL nous dit que le chemin de fer nous appartient, mais enfin le chemin de fer est construit par la Guinée sur le sol de Guinée. Mais ils ont raison parce que ceux qui ont ratifié la convention ne leur ont pas dit que le sol de Guinée nous appartient. Mais nous avons décidé de mutualiser tout le chemin de fer en Guinée. Donc maintenant je vais convoquer l’ambassadeur de la Russie, voilà la situation. L’Etat prend sa responsabilité. Nous allons rénover le chemin de fer de Fria et faire rouler le train bleu, pour qu’il y ait un deuxième train de banlieue qui permet aux gens de moins souffrir dans le transport, nous allons le faire, les deuxièmes rails vont partir du port rejoindre CBK et désormais  les camions citernes, remorques et autres seront rechargés à Kagbélén. Ils ne viendront plus embouteiller Conakry. Il a fallu combien de temps, à cause des irresponsabilités des hommes qui ont ratifié des contrats qu’eux-mêmes ne devaient pas ratifier.

L’électricité, le Japon avait donné Tombo I, II, III, je ne sais quoi, il allait continuer, mais qu’est ce qu’on a fait, vous savez dans le don japonais, il faut que l’Etat soit majoritaire, là aussi vous avez donné la majorité à Hydro-Québec. Donc le Japon a retiré ses financements. Moi, j’ai le malheur de ne pas connaître les cadres guinéens.

C’est mon frère qui connaissait les cadres guinéens  

C’est mon frère qui connaissait les cadres guinéens ; parce qu’il était là. Il vivait avec eux. Mon malheur c’est qu’il est mort avant mon investiture sinon  la moitié des membres du gouvernement n’aurait pas été membres du gouvernement, parce que c’est lui qui les connaît. Il savait qui était qui ? IBK m’a dit dernièrement, ton petit frère est venu me voir à Bamako, pour me dire va voir ton frère, c’est un idéaliste, il ne connaît pas les Guinéens. Ils vont le tromper, ils vont le mettre dans la faillite, pardon ! viens tous les jours lui donner les conseils. Pourquoi tu as attendu pour me dire ça maintenant ? Pourquoi tu n’es pas venu ? Beaucoup de choses se sont faites, mais je commence à connaître maintenant. Je commence à connaître, mais j’essaye aussi d’être patient, je disais aux membres du bureau politique du RPG. Certains d’entre  vous sont plus intelligents que moi, certains d’entre vous sont plus rusés que moi mais j’ai quelque chose de plus que vous tous. Je suis plus patient que vous tous. On parle de démocratie mais je vous ferai remarquer que moi je me suis opposé à la première République et que j’étais condamné à mort par contumace, alors que je combattais au front, la deuxième République m’a mis en prison deux ans et demi. Jamais le RPG n’a participé à un pouvoir même pas le pouvoir de Kouyaté, mais pourquoi le pays est à terre ? Pourquoi ? On est dernier alors qu’on doit être le premier. Le PIB du Sénégal c’est 30 milliards, le PIB de la Guinée c’est deux milliards ? Comment pouvez-vous comprendre que le Sénégal qui n’a que l’arachide soit plus riche que la Guinée. Il faut pas mettre les mains sur les yeux des travailleurs, il faut leur dire la vérité, il faut leur dire la vérité, moi ; je n’ai pas à gérer la Guinée, je ne suis pas responsable des usines bazardées.

« Nous avons 10 navettes offertes par Abu-Dhabi, mais pas de marins »

La Guinée a été après l’Ethiopie le premier pays africain noir à avoir le commandant de bord, aujourd’hui est-ce qu’on a un avion ? Notre armée a combattu vaillamment au Liberia et lors de la guerre de la Sierra Leone… Les migs sont obsolètes, les hélicoptères  sont obsolètes. Ils ne peuvent plus voler, nous n’avons pas pu former des cadres militaires. Nous avons 10 navettes nouvelles au port, offertes à nous par Abu-Dhabi. On n’a pas de marins capables de les piloter, on en a dix. C’est maintenant qu’on est  en train de les former. Aller voir au port, ceux –ci peuvent nous aider à gagner beaucoup d’argent dans la pêche, Abu-Dhabi vient de nous offrir un avion à deux hélices parce que l’avion que les Français nous ont donné ne peut pas aller très loin. Donc il nous faut un avion à deux hélices pour pouvoir aller en haute mer, parce que certains pêchent et vont en haute mer pour faire le transbordement, alors qu’un navire qui va de loin, on peut combattre cela. Mais il n’y a pas un seul pilote guinéen qui peut piloter cet avion. Nous sommes obligés de prendre un expatrié pendant quelques temps, le temps de former un pilote guinéen. Voilà la réalité : lorsqu’on a tiré sur moi et que  j’ai gradé des jeunes qui se sont battus, j’ai gradé  jusqu’à adjudant, adjudant chef, j’ai dit non ! Vous ne pouvez pas devenir un lieutenant  sans aller en formation. Ils m’ont dit président on est d’accords. Est-ce que vous savez qu’il ya des colonels qui ne savent pas écrire leur nom. Ils disent justement, je dis, je ne veux plus ça dans l’armée guinéenne. Tout le monde sait lorsque nous sommes venus comment était la situation de l’armée guinéenne. Et aujourd’hui le peuple à confiance à l’armée ; pourquoi, parce qu’elle est devenue une armée républicaine. On a fait la réforme de l’armée.

Il y a des juges qui ont été révoqués…

Les juges presque 60 ans après l’indépendance, on n’avait pas de Conseil supérieur de la magistrature et les juges étaient parmi les plus grands fossoyeurs de l’économie guinéenne, parce que ils donnaient raison à ceux qui avaient tort parce que ceux-ci donnent de l’argent. Nous avons créé le Conseil supérieur de la Magistrature.  Aujourd’hui,  il y a des juges qui ont été révoqués, il y a des juges qui ont été rétrogradés. Donc désormais, il y a une structure de conseil à la magistrature,  parce que le président ne peut que suspendre le Conseil supérieur de la Magistrature, deux mois ou trois mois le Conseil supérieur de la Magistrature  peut le révoquer.

Quand on arrête un bandit quelque temps après, il est dehors 

Vous dites que le gouvernement n’a pas tenu ses engagements ; mais je ne sais pas si vous êtes  à Conakry  ou si vous êtes sur la planète Mars. Je me demande, j’ai doté les gendarmes des véhicules blindés ; on les voit en ville, j’ai doté les gendarmes des véhicules blindés pour que les gendarmes et l’armée s’engagent à lutter contre les coupeurs de route, donc les gendarmes ont maintenant ces véhicules pour pouvoir faire leurs patrouilles avec l’armée, entre Coyah et Kindia ; Kindia et Mamou, Mamou et Faranah, Faranah et Dabola, Koundara et Boké, Boké et Kondara. Alors je suis surpris quand on me dit ici qu’on n’a pas respecté mais pour lutter contre le coupeur de route, il faut donner les moyens aux militaires ou aux policiers, aux gendarmes, s’ils n’ont pas, ils vont aller comment. Avec les véhicules blindés aujourd’hui,  ils peuvent se battre parce que les autres sont des tueurs ; voilà la réalité. Il faut ouvrir un peu les yeux.

Pourquoi il y a l’insécurité ? Quand on arrête un bandit quelque temps après, il est en dehors de la prison, avec la complicité de beaucoup. Il faut oser dire la vérité au peuple de Guinée, un peuple n’avance que  si ses dirigeants ont le courage de dire la vérité, c’est un peuple courageux qui n’a peur de rien, le peuple de Guinée a osé dire Non ! En 58, c’est un peuple courageux qui sait accepter la vérité, mais malheureusement beaucoup de ses responsables ne sont pas responsables, laissons les démagogies, disons la vérité.

Quand je m’arrête ici,  je pense à qui ? A ces braves femmes qui sont obligées de quitter à 6 heures du matin pour aller au marché, pour vendre du poisson ou vendre du piment et qui sont les dernières à rentrer chez elles parce qu’il y a beaucoup de circulation, il y a pas beaucoup de véhicules, je pense à ces jeunes dont certains sont très mal formés ; pourquoi ? Parce que chaque ministre qui vient, va créer des écoles privées, chaque ministre qui vient va créer des écoles privées et ces écoles privées forment des chômeurs parce qu’ils n’ont pas le niveau. L’Etat gaspille de l’argent pour financer des universités privées qui forment des chômeurs, elles forment des gens qui non  pas le niveau. Lorsque le roi du Maroc est venu, nous sommes partis inaugurer l’usine de farine, il m’a demandé est-ce qu’on peut rencontrer les responsables de l’enseignement professionnels ; je dis non ! Il dit au chauffeur arrête, j’ai dit à sa  Majesté  attendez qu’il soit à un endroit où on peut s’arrêter …. Il faut développer l’enseignement professionnel, le ministre de l’Enseignement, on l’a rencontré, le directeur général, le Maroc nous a envoyé des experts. Monsieur le ministre, il faut publier le rapport des experts marocains sur l’enseignement professionnel, il faut publier maintenant que le peuple de Guinée connaisse la vérité, quand on voit ce rapport on a honte de ce qui est notre enseignement professionnel.

Désormais, nous allons publier tout. On ne va plus permettre qu’il y ait des intermédiaires entre nous et le peuple, on va publier tout pour que le peuple connaisse la vérité… Assez de démagogie, Assez de mensonges. Il ne s’agit pas de plaire aux travailleurs, parce qu’il y a des élections sociales, pourquoi ? Parce qu’ils veulent travailler dans l’impasse…..vous alertez les responsables, on s’est  battus ensemble, je vous ai dit qu’on va gouverner ensemble vous n’allez pas rester assis là-bas à revendiquer voilà … vous l’avez fait pendant trois mois pourquoi ? Parce que le dialogue disparait et c’est l’épreuve  de force que chacun revient à la raison ….ce qui est vrai, c’est la situation de la Guinée, c’est les cadres guinéens, on ne va pas aller chercher des cadres sur la planète Mars, que chacun soit responsable. La Guinée va avancer, la Guinée va changer. Ebola nous fait souffrir aujourd’hui mais nous sommes des musulmans, des croyants, si Dieu t’emmène le malheur et que tu restes fidèles à ta foi, il t’envoie le bonheur. Ebola nous a fatigués mais s’il plaît à Dieu, nous allons transformer cela en une opportunité pour la Guinée, mais c’est vous-mêmes qui faites que Ebola ne part pas, vous dites qu’Ebola est faut. Vous cachez les malades, vous refusez qu’on vous prenne la température, sinon on allait être le premier à en finir avec la maladie … mais c’est Forécariah qui nous empoisonne  parce que les malades de la Sierra Leone viennent se réfugiés là-bas. Il faut le dire c’est votre sous préfecture, mais ils nous empoisonnent, mais s’il plait à Dieu, on va vaincre Ebola avec la participation de tous. Voilà  j’aurais voulu parler autrement le 1er mai mais on ne doit pas capter la bataille des travailleurs pour la transmettre en démagogie, vous avez dit que quatre ouvriers ont été pendus parce qu’ils ont eu le courage de mobiliser leur base pour faire face,  un responsable doit être capable de diriger sa base. Il doit dire la vérité, c’est ça qui fait qu’un pays avance. Nous voulons toujours travailler avec les syndicats, comme en Allemagne, nous voulons discuter, quand il y a dix sur la table on il y a dix, sans peur mais s’il y a dix et qu’on dit il y a vingt ….. Voilà la vérité donc.  Laissez nous décider, ne prenez pas de SEMAFO parce que vous le connaissez pas sinon ! On va dire que vous avez été payés par ce Monsieur pour venir demander à la fin …. De la Guinée qu’on lui donne, celui qui a fermé les parties, il a voulu aller à l’encontre de la Guinée ça c’est fini ça. Aujourd’hui on respecte la Guinée. A Kamsar j’ai dit aux sociétés  qui sont restées, je leur ai dit les sous traitants qui sont partis, ils ne reviendront plus en Guinée. Je vais les chasser à l’aéroport ce sont eux qui viennent exploiter chez nous, pourquoi on va les accepter  alors monsieur les syndicats les enquêtes ne vous faites pas complices des ennemis de la Guinée. Quand vous ne connaissez pas demandez, je vous prie s’il vous plaît, je vous félicite de votre mobilisation vous avez fait une mobilisation grandiose, on est fier du travailleur guinéen. Il ne faut pas oublier non plus que les 70 pour cent de travailleurs guinéens est formé par les paysans, qui étaient oubliés hier parce que le gouvernement avait peur; Pardon soyons responsables, travaillons ensemble pour faire avancer ce pays, travaillons dans la vérité …….ne trompez pas les travailleurs, ça ne sert à rien ….

Paresse et jouissance des cadres

Acceptons d’apprendre. Ne soyons pas paresseux. Nous sommes paresseux, nous ne voulons pas apprendre. C’est ça que les Sénégalais ont comme avantage sur nous. Nous sommes paresseux. Quand on quitte son ministère pour son bureau, on va courir les petites filles.  Voilà on est content, alors il faut situer le 1er mai dans sa véritable nature. La bataille des travailleurs pour la défense de leurs intérêts, la défense de l’intérêt national, il peut y avoir d’intérêt des travailleurs si l’intérêt national est mis à terre. C’est quand le pays avance que tout le monde avance. Voilà les travailleurs, ce que je vais vous dire, moi je ne vais pas vous parler pour que vous votez pour moi  démagogiquement non ! Je vous dis la vérité, parce que c’est la vérité qui peut faire avancer le pays, pas de démagogie, c’est bien de dire camarade salue, camarade salue. Moi je l’ai fait…

Je vous remercie !

                                                       Discours décrypté par Alpha  Amadou  Diallo (L’Indépendant)        

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