Après le report de la date du scrutin au 28 septembre, la CENI a rassuré ce lundi qu’elle sera prête pour cette autre date. Cette autre promesse de l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée, a été donnée par sa directrice adjointe du département Planification, au cours d’une conférence de presse qu’elle a conjointement animée ce lundi avec son collègue Yéro Condé du département communication.
La directrice adjointe du département planification et présidente du comité technique de suivi du fichier électoral, a laissé comprendre que son institution n’est pas responsable du report du scrutin à la date du 28 septembre. Car, ledit report n’a aucune raison technique. L’actuelle CENI a hérité de l’éloignement des bureaux de vote dénoncé par les partis politiques, et qui a été l’une des principales causes du report. « Il y a des réalités sociopolitiques et géographiques qui sont à la base de cet éloignement qui existent dans le fichier depuis 2010 », a expliqué Djenabou Touré qui a promis que la CENI va faire de son mieux pour faire le maximum de rapprochement possible avant le vendredi 27 septembre.
La présidente du comité technique de suivi qui estime que le problème est plutôt entre les partis politiques, a appelé à l’apaisement. Elle a surtout conseillé, cette fois-ci en tant que simple citoyenne, à ne pas reconduire le présent fichier aux élections présidentielles de 2015 si les Guinéens veulent une élection parfaite. « Il est vrai qu’aucune élection n’est parfaite…Mais si nous voulons d’élection parfaite, arrêtons de colmater le présent fichier. Allons aux élections présidentielle avec un nouveau fichier », a conseillé Djenabou Touré.
Les conférenciers se sont également prononcés sur les autres cas d’anomalies qui ont contribué au report du scrutin. « Qui parle de fichier parle de bureau de vote, parle de carte d’électeurs. Quand on me parle d’anomalie, je veux bien qu’on l’accepte mais, il faut aussi expliquer qu’est ce que cela veut dire », a dit Djenabou Touré.
Sur le cas des bureaux de vote, en dehors de l’éloignement, la CENI reconnaît qu’il existe des bureaux de plus de 1000 électeurs (NDLR : inacceptable si on se base sur la loi). Sur cet autre point, Yéro Condé dira que la CENI a pris toutes les dispositions pour faire ‘’ éclater’’ ces bureaux de vote. Selon monsieur Condé, les partis politique seront associés à l’opération de normalisation de ces bureaux de vote pour ne pas que la CENI soit taxée de transfert d’électeurs. Des mesures sont aussi prises pour corriger les cas de bureaux de vote qui n’ont que 50 électeurs, selon Yéro Condé.
Mais qu’est ce qui a été à la base de l’explosion d’électeurs dans certains bureaux de vote. Selon Djenabou Touré, c’est la révision complémentaire ordonnée par l’accord du 3 juillet. «Avec la révision complémentaire, il y a eu des bureaux de vote qui se sont retrouvés avec plus de 2 000 électeurs parce que beaucoup de citoyens se sont faits enrôler dans des localités comme Ratoma, Matoto, Labé… », a expliqué Djenabou Touré qui a ajouté que cela avait causé un petit souci au niveau des bases de donnée puisqu’on s’était déjà limité à 500 électeurs par bureaux de vote. « De 500, on s’est donc retrouvé à 700, 800 et 900. Pour ne pas encore essayer d’augmenter le nombre de bureaux, nous avons jugé nécessaire de revoir les bureaux qui avaient plus de 1000 électeurs. Cela a été fait, mais il restait toujours 31 bureaux qui excédaient 1000 électeurs », a poursuivi Djenabou qui a signalé que le traitement de cette anomalie a consisté à éclater les 31 bureaux de vote qui ont donné 39 bureaux de vote.
Sur le cas des doublons, la CENI signale que c’est un problème d’homonomie concernant 1975 électeurs qui a été à la base.
Pour Yéro Condé, le 28 septembre n’est pas idoine pour faire une élection en Guinée. Qu’à cela ne tienne, il espère que ses compatriotes se souviendront du caractère historique de cette date pour adopter un comportement citoyen en votant.