L’opposition s’est réunie dans l’après-midi de ce mercredi 9 octobre au domicile privé de Sidya Touré, leader de l’UFR, à la Minière. Avec pour objectif de se prononcer sur les dernières évolutions du processus électoral en cours. Nous vous livrons l’intégralité de la déclaration lue par le leader de l’UFR, Sidya Touré.
‘‘L’opposition républicaine vient de terminer sa réunion pour examiner l’évolution de la situation du processus électoral dans notre pays. Comme vous l’avez constaté depuis un certain temps les résultats commencent à tomber dans des conditions que vous connaissez tous. L’opposition au cours de cette réunion a eu à examiner les deux communiqués des observateurs notamment des nations unies. Une des communications des observateurs portait sur la nature de ces élections dans notre pays. Cette assertion du document a été soutenue par les Nations Unies, par l’Union européenne, par l’OIF, par la CEDEAO. Je crois que l’opposition guinéenne salue cette affirmation qui correspond à ce que nous n’avons cessé de dire au sujet de ces élections tenues le 28 septembre dans notre pays.
Nous déplorons néanmoins que les remarques qui ont été faites, les irrégularités qui ont été soulevés se cantonnent uniquement dans huit circonscriptions ne tenant pas compte de ce que nous avons tous observé en Forêt dans d’autres villes comme Guéckédou, Macenta, Yomou.
Mais également en Haute Guinée où comme vous le savez des scores soviétiques nous ont été livrés dans des zones comme Mandiana où 97 pour cent des électeurs ont voté sans qu’il n’y ait ni d’absent, ni de morts, ni d’annulation. Ce genre de choses est de nature à mettre en doute sérieusement ce processus dans cette zone. Non seulement à Mandiana, mais Kankan et à Siguiri. En Basse Guinée également, nous l’avons signalé dans d’autres villes qui ne figurent pas dans ce document.
Par conséquent, l’opposition républicaine a décidé tout en saluant cette décision de ces organes de bien affirmer que nous sommes dans un processus vicieux, l’opposition a donc décidé de maintenir sa décision quant à ses élections. Et pour le moment, de ne pas faire reprendre la participation de ses représentants ni au comité de suivi, ni au comité de veille de la CENI. Nous sommes en attente, comme vous le savez à Matoto, il y a des bagarres orchestrées dans la cour de la commission de centralisation. Ce sont des faits qui ne sont pas de nature à nous rassurer sur la poursuite de l’ensemble de ce processus.
Nous continuons de maintenir notre position en demandant toujours l’annulation de ce processus électoral et la possibilité pour les Guinéens de mieux s’exprimer dans des conditions plus transparentes, plus sécurisées, plus stables, plus acceptables par tous’’.
Propos recueillis par EHadj Mohamed Diallo