Après son élection en 2011, le Président Alpha Condé, suite aux multiples plaintes formulées par la direction du Port Autonome de Conakry contre le non-respect des engagements par Getma autour de la concession du terminal à conteneurs, a pris la décision de résilier par décret le 8 mars 2011 le contrat de Getma. Quelques jours plus tard, la concession a été confiée à Bolloré Africa Logistics pour une durée de 25 ans, et ce, compte tenu de son expérience dans la gestion des installations portuaires et sa forte capacité financière. C’est cette décision qui est à l’origine de cet imbroglio judiciaire franco-français.
Necotrans avait alors assigné devant la justice consulaire la société Bolloré Africa Logistics en octobre 2011, l’accusant notamment de concurrence déloyale et de s’être rendue complice de la violation, par l’Etat guinéen, de ses engagements contractuels. Pour ces agissements, l’armateur français NCT Necotrans réclamait 100 millions d’euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi (si préjudice il y en a).
Le tribunal de Nanterre, dans la banlieue parisienne, a tranché en rejetant ces accusations, vu que Necotrans n’a pas été capable de démontrer l’implication de la société Bolloré Africa Logistics dans cette décision de résiliation consentie à Getma. Le tribunal de commerce a tout de même estimé que le peu d’investissement réalisé par Necotrans mérite d’être remboursé et a demandé au groupe Français Bolloré de verser au plaignant rebouté la somme de 2 millions d’euros.
Mais en faisant une analyse en toute impartialité et suite aux multiples visites que nous avons faites sur le chantier des travaux d’extension du port Autonome de Conakry, on se rend compte que la décision des autorités guinéennes de confier la concession du terminal à conteneurs au groupe français Bolloré ne relève aucunement des relations d’amitié, comme l’a affirmé l’ancien concessionnaire, entre le président Alpha Condé et Vincent Bolloré. C’est compte tenu du sérieux qu’accorde ce groupe au travail et son respect des engagements.
En seulement deux ans de présence en Guinée, le groupe Bolloré a investi plus de 100 millions d’euros pour moderniser et équiper le Port Autonome de Conakry. Il a entre autres construit une nouvelle plateforme de près de 48 000 m² pour augmenter la capacité de stockage des conteneurs, démarré les travaux du port sec de 30 hectares à Kagbelen, déployé des équipements modernes de manutention, formé le personnel guinéen aux métiers portuaires pour un transfert de compétences et surtout préserver les emplois de tous les anciens travailleurs de Necotrans. En plus de toutes ces réalisations, Bolloré Africa Logistics s’est engagé dans la deuxième phase des travaux d’extension du Terminal à conteneurs dont l’inauguration est prévue en juillet 2014. Cette nouvelle infrastructure permettra au Port Autonome de Conakry d’accueillir les navires AFRICAMAX à l’instar des ports concurrents de Dakar et Abidjan, d’augmenter la capacité d’accostage par l’utilisation de deux postes à quais permettant d’accueillir simultanément un navire porte-conteneurs et un navire Roulier ou project cargo, d’augmenter la capacité de stockage qui passera de 7 400 à 12 000 conteneurs Équivalents Vingt Pieds (EVP), de sécuriser et d’augmenter les recettes du Port, de créer un parc de stationnement dédié au stockage des produits sensibles.
Nous pouvons être fiers de dire qu’à issue de ce procès, c’est la Guinée qui gagne avec le groupe Bolloré !
Fofana Sékou Bantoun