L’opposition guinéenne a invité ses représentants à rejoindre le Comité de suivi de l’accord du 3 juillet, au lendemain de la publication des résultats provisoires du scrutin législatif, a-t-on appris de bonne source.
Ce geste pourrait faciliter la tâche à la médiation internationale sous la houlette de Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, qui tente de concilier les positions autour des contentieux électoraux. Le diplomate onusien a ainsi invité les partis politiques à faire recours aux voies légales dans leurs réclamations.
Jusqu’ici, l’opposition brandissait la menace de recourir à la rue, pour « défendre le vote de ses militants ».
Il faut rappeler que c’est au lendemain du vote du 28 septembre que l’opposition guinéenne avait décidé de se retirer du Comité de suivi, exigence par la même occasion, l’annulation du scrutin. Les opposants pointent du doigt des « irrégularités » enregistrées selon eux lors du vote.
L’opposition a déposé un recours auprès de la Cour Suprême, dans l’espoir de voir celle-ci prendre en compte ses réclamations, portant sur des « irrégularités » enregistrées dans certaines circonscriptions électorales, selon elle.
Contrairement à l’annulation de tout le scrutin qu’elle avait exigée auparavant, l’opposition ne réclamerait dorénavant que quelques circonscriptions, notamment en Haute Guinée, le fief du pouvoir.
Il conviendrait de noter que l’opposition n’est pas la seule à avoir déposé des réclamations auprès de la Cour Suprême. La mouvance présidentielle dénonce aussi des cas de « fraudes » dont elle aurait été la victime par le fait de l’opposition.
A propos du Comité de suivi de l’accord du 3 juillet, il faut rappeler que celui qui a permis la tenue des élections législatives, après une longue période de friction politique.
Xinhuat