Un tiers de la population guinéenne souffre de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, révèle une enquête conjointe menée récemment par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le ministère guinéen de l’Agriculture, selon une note d’information de la cellule de communication du PAM en Guinée, publiée lundi.
D’après cette enquête, le taux d’insécurité alimentaire sévère qui était jusque-là de 54 % se serait amélioré durant les trois dernières années, pour se stabiliser autour 30%, avec une nette régression par rapport à l’année 2009.
A l’occasion de la publication des données palpables de l’enquête, la directrice du PAM en Guinée Elisabeth Faure a rassuré l’engagement de son institution pour s’impliquer davantage auprès du gouvernement guinéen, afin de faire face au défi de l’insécurité alimentaire qui touche le pays, en mettant en place des « approches intégrées de lutte contre l’insécurité alimentaire ».
Pour ce faire, il s’agit d’élargir la couverture des filets sociaux dans les zones d’insécurité alimentaire et de mettre à jour la politique nationale de sécurité alimentaire et de stratégies de lutte contre ledit fléau.
Toutefois, d’autres facteurs stratégiques comme le renforcement des structures de santé, une meilleure utilisation des ressources naturelles, l’intégration des marchés et la stabilisation des prix des denrées alimentaires entrent en jeux dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le pays.
Au niveau du secteur de l’éduction, le PAM envisage d’étendre son assistante aux cantines scolaires dans les zones rurales vulnérables, où des familles pauvres sont dépourvues de moyens nécessaires pour assurer une bonne alimentation des enfants, notamment ceux allant dans les écoles pour étudier.
Toute chose qui contribue largement à encourager les élèves et les parents d’élèves, pour réduire sensiblement le taux d’abandon scolaire.
Dans cette chaine d’assistance alimentaire, les filles élèves occupent une place de choix, eu égard à leurs faible taux d’avancement dans le cursus scolaire et universitaire.
« Les denrées achetées localement par le PAM peuvent stimuler les débouchés et encourager les agriculteurs à mieux produire et contribuer au développement économique des populations rurales », affirme Elisabeth, parlant des appuis importants que cette institution compte apporter aux groupements agricoles de femmes pour faciliter l’approvisionnement des cantines en produits nutritifs locaux.
En Guinée, le Programme alimentaire mondial a apporté déjà une assistance alimentaire à plus de 1.000 élèves du primaire dans plus de 600 écoles à travers des activités de cantines scolaires.
Il a fourni également un appui nutritionnel à plus de 11.000 enfants malnutris modérés, à plus de 5.000 femmes enceintes et mères allaitantes, plus de 22.000 personnes atteintes du VIH et leurs familles dans les centres de santé et à plus de 5.000 jeunes chômeurs formés dans divers métiers.
De même, le PAM apporte une assistance alimentaire à 147.550 personnes vulnérables à travers des activités de développement rural communautaire, et une assistance alimentaire à 6.000 refugiées Ivoiriens.
Xinhua