Dans le cadre de l’élaboration de la politique nationale de défense et de sécurité (PNDS), plusieurs acteurs du secteur de la sécurité se sont donné rendez-vous ce lundi à l’école nationale des arts et des métiers de Coléah, a-t-on constaté sur place.
Dans son discours, le général Fernando Gutierrez, conseiller principal pour la réforme du secteur de la sécurité auprès du gouvernement guinéen, tout en louant les efforts déjà consentis pour la réforme du secteur de la sécurité, l’officier supérieur a rappelé que il reste encore du chemin à parcourir. C’est pourquoi, il a invité les uns les autres à s’impliquer pleinement dans ce processus.
« Il y a une chose qui ne change pas dans le domaine de la sécurité. C’est la participation des efforts communs », a-t-il précisé.
Pour sa part, dans son discours, le général Lamine Cissé, considéré comme le père de la réforme du secteur de la sécurité en Guinée, a estimé que nous sommes dans une phase cruciale de cette réforme. Car, dit-il, la phase des consultations est une phase préalable.
« Il s’agira donc de dire ce que vous pensez de cette élaboration pour permettre aux rédacteurs de faire un document orthodoxe, un document de consensus », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, avant de terminer son allocution, l’expert onusien a exhorté les participants à accorder assez d’intérêts aux travaux. Car, les résultats qui sortiront de cet atelier seront décisifs pour la nation.
« Je compte sur vous parce que le poumon intellectuel d’un pays se trouve en général dans son capital », a-t-il déclaré.
Présent à cette cérémonie, Dr Maramany Cissé, conseiller du président de la République en charge de la réforme de la sécurité s’est réjoui de l’évolution du processus de réforme. Pour étayer ses propos, l’ex-ministre de la sécurité a affirmé que la réforme du secteur de la sécurité voulue par le président de la République a déjà trouvé son écho auprès des populations civiles.
Plus loin, le prédécesseur de Madifing Diané a rappelé aux participants les objectifs de l’atelier « l’un des objectifs recherchés à travers cet atelier est de favoriser la mise en place d’un système de communication, d’information qui garantisse les chances d’une appropriation par tous les citoyens de la politique nationale de défense et de sécurité », a précisé Dr Maramany Cissé qui a, en l’absence du gouverneur de la ville de Conakry, venu en retard sur les lieux, eu l’honneur de déclaré ouvert l’atelier.
Pour rappel, au cours de cet atelier qui durera trois jours, plusieurs thèmes seront développés. Entres autres, les notions de défense et de sécurité, le processus de réforme du secteur de sécurité, les cinq politiques sectorielles (défense, police et protection civile, justice, doit et environnement). En outre, ces présentations seront suivies de débats interactifs et de travaux d’équipes qui permettront d’identifier et de recueillir les préoccupations, les besoins et les attentes des participants sur les questions de défense et de sécurité.
A Kankan et N’Zérékoré, les ateliers régionaux qui ont aussi débuté ce lundi, 21octobre 2013 ont été effectivement présidés par leurs gouverneurs, respectivement, MM. Nava Damey et Lancey Condé. A Faranah, c’est le Directeur de cabinet du gouvernorat, M. Rodrigue Loua qui a procédé au lancement des travaux des journées de consultations nationales dans cette région.
Ainsi, à Conakry tout comme à Faranah, N’Zérékoré et Kankan, les travaux de ces ateliers prennent fin ce mercredi soir, pour laisser la place aux synthèses de l’ensemble des préoccupations des populations en matière de sécurité.
Jean-Pierre Ouendeno (Cellule de communication de la CTS)