Il n’est nul décret surnaturel qui cloue la Guinée à des textes de lois brumassés de flou. Ainsi est-il que nos mots ont parfois chance d’être saisis dans une certaine univocité, sans avoir à errer à nos chicanes d’interprétation traditionnelles. Pourtant certains ne les sentent pas bien, ces textes qu’on a si bien écrits et qui dégagent une telle clarté que même le plus perfide de nous se garderait de vouloir tenter quelque chose. Pour tout dire, ces « obstinés » du « compromis » choisissent de jouer quand bien même la loi est d’une saisissante circonscription.
Notre contentieux met aux prises deux individus aux identités suffisamment évocatrices. D’abord le Dr. Fanta Touré dont les qualités de Directrice Générale de l’Ecole Supérieure du Tourisme et de l’Hôtellerie permettent de convenir avec M. Yha Séhi Apholos, lui aussi Directeur Général de Travel and Management International Institute (TRAMAINTE). L’objet de l’entente étant clairement établi : professer à des étudiants et à tierces personnes intéressées, un cours de Système de Distribution Global à travers un logiciel mis au point pour faciliter le transport aérien, AMADEUS.
Avec un plan scolaire variant de 400.000 à 2 000 000 de nos francs, les termes de la convention, comme à l’accoutumée, engageaient chacune des parties à remplir « sa part du contrat ». Entre autres obligations, il revenait à l’Ecole de fournir deux kits pédagogiques dont la valeur totale a été estimée à 23 000 000 de francs guinéens. Et à TRAMAINTE pour une de ses obligations, de louer la Technologie AMADEUS en vue de procéder à des comparaisons bénéfiques lors de la formation.
Reste à dire, toujours d’après les termes du contrat, que cette convention qui donnait 55% des parts à TRAMAINTE et 45% à l’Ecole ne pouvait être interrompue pour quelque raison que ce soit, ainsi qu’on peut le lire nous-mêmes à l’art.12, alinéa premier de la convention :
« Aucune raison ne peut justifier la rupture de ce partenariat avant trois ans »
C’est étonnamment à cela que nous avons assisté à seulement une année que le contrat a commencé à courir. Et c’est le fait de la Directrice Générale de l’Ecole Supérieure du Tourisme et de l’Hôtellerie qui, pour des raisons qu’elle seule saurait élucider, a choisi de fouler au pied une convention pourtant si claire. Elle semble même se rire de l’option du règlement à l’amiable, salutaire porte de sortie que lui laisse ce contrat pondu de poule curieuse.
En effet, cette forme de règlement engageait l’Ecole au paiement à TRAMAINTE d’une cinquantaine de millions de francs guinéens, ce que la Directrice ne veut entendre d’aucune oreille. Elle estime qu’il s’agit d’une entente injuste à laquelle son institution ne sert que de vache laitière. Elle argue pour cela que le Kit pédagogique à la charge de l’Ecole pèse d’un poids inégalé sur toute la ligne et lance que la seule mesure qui soit juste pour tous est celle où il lui reviendrait 70% des parts et 30 à TRAMAINTE.
A cela je n’apporte aucun commentaire que celui qu’elle avait déjà engagé son accord, par signature, avant de réaliser sa « bêtise ». On dirait même qu’elle y est allée sans la prudence du caméléon qui tâte toujours du terrain, qui le teste et le re-teste avant d’y mettre les pieds.
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