Les populations guinéennes sont sceptiques de leur sécurité quotidienne, avec un manque criard de structure spécialisée dans la lutte contre l’insécurité urbaine et rurale, a révélé mercredi, les résultats d’une enquête de la démocratie et la gouvernance en Guinée.
Cette étude a été menée conjointement par l’institut guinéen de sondage d’opinion et d’enquête « Stat View International » et « Afrobarometre » basé au Benin, a pris en compte un échantillonnage d’adulte sensiblement représentatif de la population guinéenne, aussi bien dans les zones urbaines que celles rurales.
Au cours de l’enquête dans les milieux de vie des populations, deux Guinéens sur cinq ont déclaré ne pas se sentir en sécurité dans leur quartier, alors qu’un Guinéen sur dix a déclaré avoir eu à craindre de subir un crime dans sa propre maison au cours des 12 derniers mois.
De même, il a été noté qu’un sur cinq citoyens reconnaît avoir été victime de vol au moins une fois dans sa propre maison durant l’année, pendant que 6% des Guinéens ont déclaré avoir été physiquement agressés au moins une fois dans l’année.
Dans les zones urbaines cette données est estimé à 9% contre seulement 6% dans les zones rurales, où les taux de criminalité sont moins élevés, eu égard à la faible densité démographique.
La recrudescence du banditisme et de la criminalité s’expliquent par le fait que les populations guinéennes ne déclarent pas ou peu des actes criminels à la police ou au niveau d’une structure spécialisée de lutte contre l’insécurité.
Les enquêteurs de l’étude sur la gouvernance en Guinée ont démontré que malgré la criminalité sévissant, plus de deux Guinéens sur cinq ne signalent pas les crimes à la police pour diverse raisons liées au fonctionnement de la police et au comportement de ses agents sur le terrain.
Au titre des raisons évoquées, 18% des Guinéens estiment que la police demande de l’argent, contre 9% des opinions qui pensent que la police n’écoute pas ou ne se préoccupe pas des plaintes des citoyens.
Xinhua