Censure

Parlement : Quid des alliances ?

Le RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir vient d’obtenir le ralliement de trois formations politiques, à la faveur des alliances parlementaires qui commencent à se nouer en Guinée, a-t-on appris jeudi des sources proches de ces partis.

Il s’agit de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), du Parti national pour le renouveau (PNR) et du GUD (Guinée unie pour le développement).

Trois partis politiques figurant parmi les 10 partis qui ont raflé chacun un siège lors du vote du 28 septembre dernier. Et dont le ralliement à l’un des deux camps, à savoir la mouvance présidentielle et l’opposition sera capitale pour atteindre la majorité absolue des 58 députés.

L’UGDD a ainsi publié un communiqué pour annoncer son ralliement au parti au pouvoir. Ce parti considéré comme étant proche de l’ex-chef de la junte militaire guinéenne Moussa Dadis Camara précise que son soutien au RPG Arc-en-ciel vise à permettre à celui-ci d’obtenir une majorité parlementaire « stable nécessaire au bon fonctionnement de l’Etat et à l’atteinte des objectifs de développement de la Nation ».

Il a indiqué au passage que ce choix s’est fait sur « la base des discussions entamées, à finaliser avec les autorités appropriées du parti au pouvoir ».

Il rejoint ainsi le PNR et le GUD, qui avaient déjà annoncé leur alliance avec le parti au pouvoir, lors de points de presse organisés la semaine dernière.

Souleymane Bah Ficher, président du PNR et Sékou Benna Camara, président du GUD, ont affirmé lors de leurs points de presse respectifs avoir en partage les idéaux de la mouvance présidentielle. D’où ce ralliement au RPG-arc-en-ciel.

Avec ces alliances, le parti au pouvoir qui a gagné 53 sièges lors du scrutin législatif se retrouve désormais avec 56 sièges.

Quant aux sept autres partis restants, ils n’ont pas encore définis leur position. Toutefois, il faut dire que parmi eux, certains flirtaient avec la mouvance présidentielle, bien avant le scrutin. Cela est un secret de polichinelle. Dans ce lot on retrouve le PTS de Mamady Diawara, le GRUP de Papa Koly Kourouma, l’UPR de Bah Ousmane.

Ces partis ont en commun d’avoir soutenu le président Alpha Condé lors du deuxième tour de la présidentielle de 2010.

Le PGRP de Silah Bah, lui a levé l’équivoque sur sa position en affirmant au lendemain de la publication des résultats provisoires en disant être du centre, après avoir été catalogué comme étant proche de la mouvance.

Les trois partis restants à savoir le RDIG de Jean-Marc Telliano, la NGR de Abé Sylla et le GPT de Kassory Fofana se trouvaient eux dans le camp de l’opposition à la veille du scrutin législatif. Reste à savoir s’ils maintiendront ou pas cette position, dans ce jeu d’alliance parlementaire, qui se fait sur fond d’intérêt et d’intrigues.

Les tractations se font, alors que la Cour Suprême n’a pas encore proclamé les résultats définitifs du scrutin.

Avec Xinhua

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