Le Cabinet Dalbert, organisateur de la conférence des Partenaires et des Investisseurs privés de la Guinée, qui se tiendra les 24 et 25 novembre prochain à Abu Dhabi a organisé par le biais du cabinet Nexus Group un atelier de formation, le 12 novembre à la maison de la Presse de Coléah. Avec pour thème l’investissement privé en Guinée. Animé par Malick Ndaw, journaliste économique, spécialiste des questions d’investissement, cette conférence a enregistré la présence du conseiller spécial du président de la république, Idrissa Thiam et de Naima Wane, directrice des Opérations du cabinet Nexus Group.
Dans son intervention, le Conseiller Spécial du Président de la république a campé la situation en se focalisant d’abord sur les enjeux. En effet, selon M. Thiam Idrissa, sur le plan politique, grâce au nouveau cadre qu’offre la Guinée, la restauration de l’Etat de droit républicain avec une redéfinition des institutions du pays vise à corriger le dysfonctionnement des institutions républicaines. Et de se montrer optimiste : ‘‘Ce qui augure d’un cadre de dialogue tant avec les partis politiques qu’avec toutes les forces vives de la nation, consacrant ainsi une évolution significative.’’
Sur le plan social, M. Thiam estime que le défi social se traduit par la préoccupation majeure de réduire sensiblement la pauvreté. Ce qui explique, selon lui, l’accent mis sur plusieurs facteurs autres que monétaires tels que la démographie, la santé, la nutrition, l’éducation, la formation, le cadre de vie, la protection sociale. Sur le plan économique M. Thiam précise : ‘‘Les nombreuses réformes engagées dans la nouvelle dynamique de développement sont propres à améliorer le climat des affaires et permettent d’attirer les investissements nationaux et étrangers. Le recours à des politiques budgétaires et monétaires relativement rigoureuses est de nature à attirer les investissements privés et à créer des emplois plus productifs.’’
Se prononçant sur le cas spécifique du secteur minier, M. Thiam indique que les ressources minières d’intérêt économique les plus importantes en Guinée sont la bauxite, le minerai de fer, l’or et le diamant. Et d’ajouter : ‘‘Excepté, le fer dont l’exploitation est récente, ces trois produits représentent 88 pour cent des exportations de biens et 20.57 pour cent des recettes intérieures. Sa valeur ajoutée locale est estimée à 14.2 pour cent.’’
M. Malick Ndaw a indiqué que dans le monde entier, l’investissement direct est devenu pour les pays en développement, la composante la plus importante des apports privés et a, pendant des années, dépassé l’APD (Aide Publique au Développement) en tant que source de financement extérieur. Et de révéler : ‘‘L’IDE mondial a chuté de 18 pour cent pour s’établir à 130 milliards US en 2012. Les flux d’IDE vers l’Afrique ont augmenté pour la deuxième année consécutive (plus 5 pour cent), pour s’établir à 50 milliards US, la région étant ainsi l’une des rares à avoir enregistré en 2012 une croissance supérieure à celle de 2011.’’
El Hadj Mohamed Diallo