L’Afrique subsaharienne va rester la région la plus dynamique pour le marché de la téléphonie mobile ces prochaines années, selon une étude publiée lundi à la veille de l’ouverture d’un grand salon professionnel au Cap.
Selon l’association GSMA, qui regroupe 800 opérateurs dans le monde, le nombre d’abonnés uniques dans la région devrait passer de 253 millions en juin 2013 à 346 millions en 2017.
« Malgré les impressionnants progrès de l’industrie du mobile en Afrique subsaharienne ces dernières années, le plus grand impact de la téléphonie mobile en Afrique est encore à venir », prévoit-elle.
« Les deux tiers environ de la population n’ont pas encore d’abonnement mobile, ce qui laisse une grande marge pour la croissance », ajoute-t-elle alors que s’ouvre au Cap le grand salon AfricaCom.
Le nombre d’utilisateurs du téléphone portable a augmenté de 18% par an ces cinq dernières années en Afrique subsaharienne, mais la pénétration y est encore la plus faible du monde, à environ 31%.
Le taux de pénétration est de 66% en Afrique du Sud, principale puissance économique du continent, mais il n’atteint que 30% au Nigeria, le pays le plus peuplé.
Par comparaison, la moyenne mondiale est quasiment d’un sur deux, le taux de pénétration atteignant quatre sur cinq dans l’Union européenne.
Mais alors que les taux de croissance ralentissent ailleurs, le marché du portable doit rester près de deux fois plus dynamique que le reste du monde ces prochaines années en Afrique subsaharienne, selon le GSMA.
Quelque 95% des utilisateurs de la région utilisent des forfaits prépayés.
« La croissance du nombre des abonnés va maintenant presque entièrement venir de populations rurales ou de revenus inférieurs, ce qui renforce la nécessité d’améliorer encore l’accessibilité des services mobiles et d’étendre la couverture du réseau », observe le GSMA, qui demande l’abaissement des taxes frappant l’utilisation des téléphones portables.
La contribution du secteur au PIB, la plus élevée dans le monde à plus de 6% actuellement, devrait dépasser les 8% en 2020, prévoit l’association professionnelle.
AFP