Grâce à une campagne de sensibilisation et d’information sur les dangers liés à cette pratique dans la région de N’Zérékoré située à plus de 1 000 km de Conakry, plus de 500 femmes exciseuses ont définitivement abandonné mardi le « couteau » de l’excision génitale féminine, afin de préserver la santé des jeunes filles, a annoncé les médias d’Etat.
Avec l’appui technique et financier des partenaires stratégiques, le gouvernement guinéen à travers le ministère de la santé et de l’hygiène publique et les organisations non gouvernementales du pays, ont enclenché une véritable bataille de lutte contre l’excision génitale féminine, dont les conséquences sont souvent désastreuses pour la santé des femmes.
Cependant, compte tenu du poids de la religion et de la tradition sur les mentalités dans le pays, l’abandon définitif des pratiques de mutilations génitales féminines, du mariage précoce sont quasi impossible.
Toute tentative de dissuasion des populations surtout la couche féminine est vouée à l’échec et le plus souvent rejetée par les protecteurs des valeurs traditionnelles.
En Guinée, un grand nombre de femmes souffrent des complications obstétricales et des douleurs liées à l’accouchement causés le plus souvent par les pratiques de mutilations subies dès leur jeune âge.
Des statistiques au niveau mondial indiquent que 8 millions de femmes sont victimes de complications liées à la grossesse et 500.000 en décèdent chaque année.
Au demeurant, l’objectif du gouvernement guinéen est de parvenir à atteindre le taux de 500 décès pour 100 000 naissances à l’horizon 2015.
Toute chose qui passe nécessairement par l’éducation de la jeune fille, la construction d’infrastructures sanitaires et une large couverture du pays avec un déploiement en nombre suffisant du personnel médical dans les différentes régions.
Xinhua