Après plusieurs mois de recherches actives, la Brigade anti criminelle (BAC) vient de mettre la main sur quatre bandits connus des services de sécurité pour leur présumée implication dans plusieurs attaques à main armée à Conakry. Ces quatre bandits ont été présentés à la presse dans la matinée du lundi 25 novembre au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile sis à Coléah.
Ainsi, Mohamed Mady Bangoura, Abdoulaye Sow, Onivogui Angelo, Mamadou Djouldé Diallo ont été interpellés dans la nuit du dimanche 24 novembre à Nongo, dans la commune de Ratoma avec des armes à feu et des véhicules dont entre autres une Mercedes RC 8686.
Les armes saisies avec les présumés banditsLe Colonel Mamadou Soumah, Coordinateur général des Brigades anticriminelles (BAC) explique : ‘‘le nommé Mohamed Mady Bangoura, m’a été déposé par la BAC n°8. Il est soupçonné de détenir une arme de guerre. Mais depuis ce jour, j’ai tout fait pour qu’il puisse me montrer ou bien me déposer cette arme, impossible. Abdoulaye Sow, a été pris avec une arme TT 30, plus six cartouches hier soir au bord de la mer de Nongo où il se droguait. Et ce matin il a expliqué qu’il devait mener des actions. Je lui ai demandé comment il a eu cette arme, et il vient de reconnaitre qu’il l’a volé chez un militaire. Cette arme Makarov qui est devant vous, a été prise avec Onivogui Angelo par la BAC n°10 qui, lui aussi m’a été déposé, hier nuit aux environs de 22h. Ce dernier me dit qu’il est élève gendarme et je ne sais pas comment il a eu cette arme. Mais la Bac n°10 me disait que c’est une arme volée avec une cartouche de dix balles. Sur les dix, six ont été tirées. Mamadou Djouldé Diallo, a été pourchassé par la Bac n°7 hier (dimanche 24 novembre, NDLR) dans une voiture Nissan primera sans numéro. Il a percuté deux taxis avant d’être arrêté. Moi-même informé, je me suis rendu sur les lieux. On a trouvé chez lui un coupon de carte grise.’’
Mohamed Gharé, Directeur général de la police, s’exprimant à propos du sort de ces quatre présumés bandits, a fait savoir que l’enquête déterminera la suite des événements. Ensuite, il a précisé qu’à chaque manifestation, les forces de l’ordre sont accusées de bavure. Cependant, selon lui, c’est un tort qu’on fait aux forces de l’ordre, car ‘‘parmi les manifestants, des individus sont armés, et des fois, ces derniers peuvent s’habiller en tenue de police ou de la gendarmerie. Tout ça pour ternir l’image des services de sécurité et la preuve la plus éloquente est là devant vous. Je demande à chacun de jouer son rôle que ce soit les autorités administratives ou politiques, ainsi que la population. Ça ne sert à rien de commettre des actes de barbarie, enlever la vie d’autrui pour accuser les services de sécurité. Donc, il faut que les gens arrêtent’’.
El Hadj M. Diallo