La Guinée risque de ne plus pouvoir exporter ses produits de « pêche illicite » vers l’Union européenne (UE), selon un communiqué rendu public par la Commission européenne mardi.
Conakry a été dénoncé pour ne pas être coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, après avoir reçu un avertissement officiel de la Commission européenne il y a un an. La Commission européenne a donc demandé mardi au Conseil des ministres d’adopter des sanctions contre « les avantages commerciaux découlant de ces activités illégales », par l’interdiction à l’importation des captures effectuées par les navires de pêche guinéens dans l’UE.
Malgré la collaboration de la Commission européenne avec les autorités nationales de Conakry pour la mise en place des mesures de gestion et de contrôle des activités de pêche, ce dernier « n’a toujours pas remédié aux problèmes structurels et n’a pas fait preuve d’une volonté de lutter contre la pêche illicite », a indiqué la Commission européenne.
Le Cambodge et le Belize sont aussi sur le banc d’accusés cette fois-ci, comme la Guinée.
Cette fermeté est « l’illustration du fait que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, constitue un délit à l’échelle mondiale qui porte préjudice non seulement aux pêcheurs et aux marchés de l’UE, mais aussi aux populations locales des pays en développement », a martelé la Commission européenne.
Le Togo, les Fidji, le Panama, le Sri Lanka et Vanuatu qui avaient aussi reçu des avertissements officiels l’année dernière, ont par contre été appréciés pour avoir étroitement coopéré avec la Commission européenne et réalisé de réels progrès dans l’adoption d’une nouvelle législation et l’amélioration de leurs systèmes de suivi, de contrôle et d’inspection. « Le dialogue avec ces pays a été prolongé jusqu’à la fin de février 2014 et leurs progrès seront évalués au printemps prochain », a déclaré la Commission européenne.
En outre, la Commission européenne a lancé mardi de nouveaux avertissements au Ghana, à la Corée du Sud et à Curaçao, pour le non-respect de leurs obligations internationales en matière de lutte contre la pêche illicite.
« L’Afrique de l’Ouest a été identifiée comme une source importante de produits de la pêche illicite et mon intention est d’adopter désormais la même approche en profondeur dans le Pacifique », a dit Mme Maria Damanaki, Commissaire chargée des affaires maritimes et de la pêche.
Xinhua