Censure

La multiplication des cas d’assassinat et de viols provoque la psychose dans la capitale (synthèse)

Un cadre du ministère de l’Economie et des Finances a été sauvagement assassiné par des inconnus, qui ont mutilé son corps avant de le cacher dans le véhicule de son père, a-t-on appris de sources policières ce mercredi. Une situation qui en rajoute à la psychose déjà grandissante chez les populations face à la montée de la criminalité dans la cité.

Mohamed Ghussein, la victime, était âgée d’une trentaine d’années et avait longtemps servi comme conseiller au département des Finances.

Ce crime a lieu à peine trois jours après un autre cas, concernant cette fois une adolescente de 13 ans, morte suite à un viol collectif subi de la part d’une bande de bandits, qui se sont introduits dans la demeure d’un opérateur économique en pleine journée, pour prendre sa famille en otage et exiger une rançon de 10 mille dollars us.

L’épouse de Ousmane Tanou Diallo dont le témoignage a été repris dans la presse locale, a indiqué que les ravisseurs ont affirmé avoir été commis pour attenter à la vie de son époux. Celui-ci s’en est tiré avec des blessures que lui ont infligées les membres du gang. Avant de quitter les lieux sans être « inquiétés ».

La police a ouvert une enquête pour élucider ces crimes, indique une source gouvernementale contactée par un reporter de Xinhua.

Dans ce même registre d’insécurité, il faut rappeler la mort il environ un mois de Kalil Diané, ce père de famille et fonctionnaire au niveau du Haut-commissariat à la réforme de l’Etat. Tué par balles, sur le pont longeant la corniche de la Minière, quartier résidentiel de Conakry aux environs de 21 heures GMT. Alors qu’il regagnait son domicile.  Ses présumés assassins, 3 hommes et une femme, habillés en treillis militaires,  ont emporté la voiture de leur victime.

Le même groupe de malfrats va commettre un double meurtre dans un télé-centre situé dans la commune de Matama, dans la banlieue de la capitale, la même nuit.

Les autorités compétentes en appellent à la collaboration des populations pour endiguer le fléau. C’est dans cette optique que se situe le projet de création d’une police de proximité.

A ce propos, 250 agents ont bénéficié d’une formation dans ce sens, et leur déploiement pourrait aussitôt se faire dans des commissariats de police.

Dans un entretien accordé récemment à un hebdomadaire local, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Madifing Diané disait « qu’il n’y aura jamais une sécurité pour une population en dehors de cette population elle-même.’’  Ce qui signifie en clair que les populations doivent contribuer à informer les services de sécurité pour dénicher les bandits qui écument la cité.

« Que la population ait confiance aux services de sécurité, parce  que, si nous avons la confiance  entre les services de sécurité et la population, il va de soi que les services de sécurité seront très à l’aisé. Parce que, tout simplement, les criminels et les bandits sont dans les quartiers, ils vivent avec ces populations à la base, ils sont dans les villes, ils vivent avec les populations à la base », a-t-il laissé entendre.

Malgré cet appel, les habitants ont parfois peur de s’inscrire dans cette logique. Craignant d’être pris pour cible par les mêmes malfrats, une fois libérés. Car la plupart des bandits interpellés arrivent à se tirer d’affaires, une fois déférés devant les juridictions compétentes.

Un fait que dénoncent à longueur de temps, les services de sécurité et les médias.

Xinhua

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