La Guinée cherchera à préserver les intérêts de Vale SA dans Simandou, l’un des plus grands gisements de minerai de fer inexploités de la planète, même si son partenaire (BSGR) est sous enquête pour les allégations de corruption, a révélé Bloomberg qui cite le président Alpha Condé.
Selon l’agence, le président guinéen dans une interview à Abu Dhabi, a déclaré : « Dans le cas de Simandou 1 et 2, Vale a déjà fait un investissement, il est hors de question de faire du mal à Vale, dans le même temps, on doit obéir à la loi. Donc nous allons devoir trouver une solution. »
Bloomberg rappelle que BSG Resources Ltd Beny Steinmetz du milliardaire israélien a vendu 51 pour cent de sa participation dans le Simandou à Vale basé à Rio de Janeiro, en 2010. L’opération est évaluée à 2,5 milliards de dollars. Steinmetz est la personne la plus riche d’Israël, avec une fortune nette estimée à environ 7,4 milliards de dollars, selon l’indice Bloomberg des milliardaires.
Steinmetz a été interrogé par le parquet de Genève le mois dernier dans le cadre d’une enquête qui se fait au moins dans quatre pays sur la façon dont BSGR a contrôlé la moitié de l’un des plus riches gisements de minerai de fer du monde. BSGR et Steinmetz ont nié toute malversation.
Selon Bloomberg, le président Condé a refusé de dire si la concession serait accordée aux soumissionnaires d’un éventuel appel d’offres ou encore rendue à Rio Tinto si le contrat de BSGR était annulé. ‘‘C’est dans les mains de la justice, je ne peux pas en parler « , a-t-il dit.
Selon l’agence Bloomberg L’audience finale d’un comité du gouvernement pour enquêter comment BSGR a acquis sa concession aura lieu le 10 décembre dans la capitale Conakry, selon une lettre envoyée à BSGR en Guinée il y a deux semaines. Il demande à BSGR de clarifier les réponses aux allégations faites l’année dernière. Allégations selon lesquelles les paiements et les cadeaux ont été remis à des responsables gouvernementaux et militaires à partir de 2005 pour l’aider à obtenir les blocs 1 et 2 de Simandou. On sait que BSGR a nié ces allégations arguant d’ailleurs que l’examen est une tentative de l’ ‘‘exproprier illégalement » ses droits miniers.
Ibrahima S. Traoré