Au moins trois blessés ont été enregistrés lors des affrontements violents survenus à Fria, ville industrielle en crise située à 167 kilomètres au Nord de Conakry, entre deux groupes de manifestants que la police a finalement dispersés.
Selon un confrère local, les manifestations ont commencé la veille lorsque des femmes réclamant la régularisation définitive du sort de leurs époux travaillant à l’usine d’Alumine de la ville, ont bloqué trois endroits stratégiques de la cité et la sortie.
Conséquence, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Ibrahima Kourouma, en mission à Fria, a été bloqué à la rentrée de la ville, avant d’être obligé de rebrousser chemin.
La ville de Fria située en Basse Guinée à 167 kilomètres de Conakry est une cité industrielle qui abrite l’une des plus grandes entreprises d’exploitation de bauxite en Afrique.
Mais depuis avril 2012, la direction de l’usine et ses employés sont à couteaux tirés, alors que la production de la bauxite est au ralenti, ainsi que l’économie si prospère de la ville.
Excédées par la situation de leurs maris restés impayé, les épouses des travailleurs sont passées à l’offensive mais elles ont été freinées dans leur élan par des vendeuses de poisson.
Interrogée, une source soutient que l’affrontement entre les deux groupes a fait trois blessés. « Elle se sont affrontées aujourd’hui, et les forces de l’ordre les ont dispersées ».
Pour sa part, le maire de la ville, Amara Traoré, a confirmé ces affrontements violents, soulignant que « Les autorités, les sages et les religieux ont tout fait pour les dissuader, en vain ».
Selon un manifestant, les forces de l’ordre ont également dispersé les femmes qui s’étaient rendues à la préfecture. « Après l’accalmie vers midi, des femmes sont allées à la préfecture mais elles ont été violemment dispersées. Actuellement, la tension est très vive ici à Fria ».
APA