Le choix du candidat au poste de président de la future Assemblée nationale ne poserait plus problème au sein du RPG-Arc-en-ciel, où le trésorier du parti, Claude Kory Kondiano a bénéficié de l’aval de ses pairs, en tant que favori du parti.
Ce septuagénaire, diplômé de Polytechnique et de la Sorbonne en France, a passé toute sa carrière de fonctionnaire à la Banque centrale de Guinée, où il fut recruté en 1974 jusqu’à sa retraite en 2008.
La question sur ce choix a été close une fois pour toute, au terme d’une réunion que le président Alpha Condé a eue samedi dernier au siège du parti à Hamdallaye, en marge de l’assemblée générale ordinaire du parti, selon une source proche du RPG-Arc-en-ciel contactée par Xinhua.
Durant cette réunion, le sujet avait été mis sur la table et le chef de l’Etat, très confiant du fait que Kory Koundiano pourrait bien conduire les destinées de la future Assemblée, en raison de ses qualités intellectuelles et morales, n’aurait fait qu’entériner le choix porté sur sa personne.
Cela a mis fin à des supputations qui allaient bon train dans la cité à ce sujet, nourrissant ainsi des intrigues au sein de la mouvance présidentielle. Quand on sait que Kory Kondiano n’a été qu’un dernier recours, car ne figurant pas au départ parmi les trois cadres du parti qui se disputaient le poste de candidat pour le « perchoir ».
Les noms de ces trois, dont Dr Ousmane Kaba, Michel Kamano et Nantou Chérif, avaient nourri les commentaires de la presse locale. Ce sont en fait des personnalités connues du public, ayant occupé de hautes fonctions sous la deuxième République, notamment pour Dr Ousmane Kaba, Michel Kamano. Les deux furent ministres de Lansana Conté. Chacun a eu à occuper le poste de ministre du Plan durant l’ère Conté.
Michel Kamano va aussi avoir le privilège d’occuper d’autres portefeuilles comme la Culture et l’Information, avant d’être désigné pour présider le Conseil économique et social (CES) depuis 1997.
Quant au Dr Ousmane Kaba, il occupe en ce moment les fonctions de ministre conseiller à la présidence chargé des questions stratégiques.
On peut dire de Nantou Chérif, que sa venue en Guinée s’est faite surtout avec l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir. Ayant vécu en France, où elle figure parmi les premiers compagnons de lutte du professeur Alpha Condé au sein du RPG.
Cette femme d’âge avait été nommée ministre des affaires sociales à la faveur du premier gouvernement mis en place par Alpha Condé, au lendemain de son investiture. Avant de se retirer à la veille des élections législatives, pour se consacrer aux affaires du RPG-Arc-en-ciel, en tant que coordinatrice du parti. Rôle qu’elle semble assumer parfaitement, ayant été la tête de liste du parti lors du scrutin législatif du 28 septembre dernier.
Par rapport au poste de candidat pour le poste de président de l’Assemblée, les critères mis en place, ont fini par disqualifier ces trois personnalités, citées plus haut. In fine, c’est Claude Kory Kondiano qui sera le favori du parti. Ses atouts maîtres ont été le fait que le poste de président de l’Assemblée avait été promis à la Guinée forestière, dont il est originaire, rapportent des sources proches du parti.
Cette promesse a été faite semble-t-il lors de la campagne électorale. Comme cela est parfois courant en Guinée, à la faveur d’alliances qui se nouent entre les candidats en lice, quand il y a élection.
Il faut noter aussi cet autre point qui aura joué en faveur de Kory Koundiano, qui est celui de l’ancienneté au sein du parti. Son adhésion date de 1992, ce qui constitue avec les premières heures de l’instauration du multipartisme intégral en Guinée.
Après ce choix du parti pour le « perchoir » de l’Assemblée, il reviendra aux honorables députés de désigner leur président par un vote à l’interne.
Pour le moment, seule la mouvance présidentielle qui a obtenu 53 sièges sur les 114 disponibles au sein du parlement à travers les résultats définitifs publiés par la Cour suprême le 15 novembre dernier, a réussi à évacuer cette question de candidature pour la présidence de l’Assemblée.
L’opposition continue de trainer les pieds, en réservant toujours sa réponse pour sa participation ou non à ce parlement pour le futur.
Xinhua