Censure

Témoignage : ‘‘J’ai rencontré Nelson Mandela’’

Raliatou Fifi Tamsir Niane, Raphael Martin Doueb, secretaire général de la Fondation France Liberté (centre) et Nelson Mandela,

Mme Bangoura Raliatou Fifi Tamsir Niane est la directrice du Petit Musée sis à la Minière. Dans les années ‘‘90’’, elle collaborait avec la Fondation France Liberté de Mme Danielle Mitterand. C’est ici que Fifi rencontra le 7 juin 1990, Nelson Mandela, sorti quelques temps après de prison et venu remercier Mme Mitterand pour le rôle joué dans sa libération. Dans ce témoignage, Mme Bangoura qui a par ailleurs joué un rôle dans Sarafina –comédie musicale sud-africaine, parlant de la vie à Soweto-, se souvient de ce jour inoubliable.

Nelson Mandela est décédé, qu’est-ce que cela vous fait ?

Cela me fait ce que ça fait à peut-être à 99% des Hommes : le choc. La première idée qui m’est arrivée après cette nouvelle, est que Mandela ne peut pas mourir. Nelson est mort mais Madiba et tous ces multiples noms qu’il a eus resteront à jamais. L’homme le plus utile à la libération de son peuple bénéficie enfin d’un repos mérité.

Vous l’avez rencontré en France, quelques temps après sa sortie de prison, qu’avez-vous retenu de cette rencontre ?

Une image me reste. Il est venu en France, le pays de la révolution de 1789, symboliquement on va dire de la liberté, des conquêtes des droits de l’homme. Je faisais partie de ceux chanceux, ceux bénis qui l’ont rencontré le 7 juin 1990. Dans le cadre de sa visite à la Fondation France Liberté, fondation avec laquelle je collaborais en que cinéaste et épouse du secrétaire général de cette fondation, le feu Raphael Martin Doueb qui a été un des artisans de cette visite.

Qu’est-ce qui vous a surtout frappé à la rencontre de Mandela ?                                                                     

Sa voix était extraordinairement douce, pleine de pardon. C’était avant qu’il ne devient le président de l’Afrique du Sud et qu’il soit le symbole du pardon. C’est la première impression qu’on a de lui. On voit tout de suite en lui cet amour du pardon, cet amour de l’autre, la foi en l’avenir.

Yamina Benguigui, actuelle ministre déléguée chargée de la francophonie de la France, Fifi Niane et Nelson Mandela

J’ai eu d’abord le bonheur que mon ex-mari parle de moi à Winnie Mandela. Et qui m’a envoyée un cadeau parce que j’étais guinéenne. Etant donné ce que représente la Guinée pour le couple Mandela, pour l’Afrique du Sud. Quand Raphael m’a présentée à Mandela, au milieu de tous ceux qui étaient à la Fondation, il a eu un mot gentil pour moi à cause de ma nationalité guinéenne. Ce mot je le prends pour personnel, je ne veux pas le partager.

Propos recueillis par Ibrahima S. Traoré

 

 

 

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